Du 22 février au 1er mars 2025, Ouagadougou accueille la 29e édition du FESPACO, le plus grand rendez-vous du cinéma africain. Cette année encore, la Côte d’Ivoire présente une diversité des œuvres présentées dans plusieurs catégories. Cependant, pour certains
Compétition documentaire : “Loin de moi la colère” de Joël Akafou
Dans la catégorie des documentaires longs métrages, “Loin de moi la colère”, réalisé par Joël Akafou, représente fièrement la Côte d’Ivoire. Ce documentaire de 80 minutes promet de captiver le public avec une narration qui parle de la crise post électorale de 2011 et de ses impacts dans l'ouest du pays.

FESPACO Séries
Deux productions ivoiriennes se retrouvent dans la compétition des séries :
“Niabla” d’Alex Ogou (52 minutes x 8 épisodes) qui continue de démontrer la capacité de ce réalisateur à raconter des histoires puissantes et immersives.
“Or Blanc” de Johanna Boyer-Dilolo (52 minutes x 8 épisodes), qui met en lumière l'albinisme en Côte d'Ivoire
Ces œuvres montrent que la Côte d’Ivoire s’affirme également comme un acteur conséquent dans le domaine des séries télévisées.
Compétition animations
Dans la catégorie animation, 2 courts métrages ivoiriens témoignent de l’innovation et de la créativité des cinéastes locaux :
“La Belle et le Serpent” d’Ahissi Quenum, un film de 5 minutes
“Rédemption” d’Alfred Zakro, un court métrage de 8 minutes
Films des écoles de cinéma
Le FESPACO valorise également les jeunes talents issus des écoles de cinéma. Cette année, 2 films d’étudiants ivoiriens se démarquent :
“Chut” de Jean Eric Oka (ISTC), un court métrage de 13 minutes.
“Malgré moi” d’Aya Zouzou (IUA), une œuvre de 17 minutes qui reflète la profondeur et la sensibilité des jeunes cinéastes ivoiriens.
Les défis du cinéma ivoirien
Malgré cette reconnaissance internationale, la production de longs métrages reste un défi majeur en Côte d’Ivoire selon l'assistante réalisatrice et actrice, Siata Traoré. "En Côte d'Ivoire on produit moins de long métrage. Car cela demande beaucoup d'argent, un matériel assez performant. En Côte d'Ivoire, on est beaucoup dans la comédie. Et j'ai jamais vu une comédie remporter l'étalon d'or. On doit sortir de notre zone de confort et risquer", affirme-t-elle.
Continuant dans son argumentation, Siata Traoré propose des solutions pour que la Côte d'Ivoire soit une nation de cinéma. "Pour qu'on soit un pays de cinema, il faut que les producteurs se penche sur la production de long métrage, que les salles de cinema facilite la diffusion, que le FONSIC facilite et ouvre les subventions a tous. Egalement, que l'ONACCI aide les cinéastes ivoiriens et que les producteurs se forment davantage ainsi que les techniciens et les acteurs. Le Majestic cinéma affirme que le genre Horreur est le genre le plus aimé du public. Il faut une volonté du gouvernement".
L’édition 2025 du FESPACO s’annonce comme un moment fort pour les cinéphiles et une plateforme idéale pour célébrer la diversité et la richesse culturelle de l’Afrique.