En Côte d’Ivoire, certaines maladies, bien que fréquentes, sont souvent sous-estimées ou négligées par la population. Pourtant, ces pathologies peuvent entraîner des complications graves, voire mortelles, si elles ne sont pas prises en charge à temps. Voici 5 maladies que les Ivoiriens ont tendance à minimiser, mais qui nécessitent une attention particulière.
L’hypertension artérielle : Le tueur silencieux
L’hypertension artérielle est souvent considérée comme une simple fatigue ou un mal passager. Pourtant, cette maladie chronique, surnommée le "tueur silencieux", peut entraîner des complications graves telles que les AVC, les crises cardiaques ou les insuffisances rénales.
Pourquoi elle est minimisée : Les symptômes comme les maux de tête ou les étourdissements sont souvent ignorés. Beaucoup ne consultent un médecin que lors de complications graves ;
Ce qu’il faut faire : Une surveillance régulière de la tension artérielle et un mode de vie sain (réduction du sel, activité physique, gestion du stress) sont essentiels pour prévenir cette maladie.
Le diabète : Une menace sous-estimée
Le diabète est en hausse en Côte d’Ivoire, mais beaucoup ignorent qu’ils en sont atteints jusqu’à l’apparition de complications comme la perte de vision, les infections graves ou les amputations.
Pourquoi il est minimisé : Les signes précurseurs, tels qu’une soif excessive ou des envies fréquentes d’uriner, sont souvent banalisés ;
Ce qu’il faut faire : Un dépistage régulier est crucial, surtout pour les personnes ayant des antécédents familiaux. Une alimentation équilibrée et une activité physique régulière aident également à contrôler la maladie.

Les hépatites B et C : Des maladies silencieuses mais mortelles
Les hépatites B et C, souvent asymptomatiques à leurs débuts, attaquent le foie et peuvent évoluer vers une cirrhose ou un cancer du foie. En Côte d’Ivoire, de nombreuses personnes ignorent leur statut sérologique, augmentant ainsi les risques de transmission et de complications.
Pourquoi elles sont minimisées : L’absence de symptômes visibles pendant des années pousse à négliger ces maladies ;
Ce qu’il faut faire : Le dépistage est crucial pour une prise en charge rapide. La vaccination contre l’hépatite B est également un outil de prévention efficace.
L’anémie : Une fatigue qui cache plus
L’anémie, souvent liée à une carence en fer, est fréquente en Côte d’Ivoire, particulièrement chez les femmes enceintes et les enfants. Cependant, elle est souvent perçue comme une simple fatigue passagère. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves, notamment chez les femmes enceintes, avec un risque accru de mortalité maternelle et infantile.
Pourquoi elle est minimisée : Les symptômes (pâleur, fatigue, essoufflement) sont souvent attribués au surmenage ou à une mauvaise alimentation ;
Ce qu’il faut faire : Une alimentation riche en fer (viandes, légumes verts, légumineuses) et des suppléments en cas de besoin peuvent aider à prévenir et traiter l’anémie.
Les infections respiratoires chroniques : Plus que des “petites toux”
Les infections respiratoires chroniques, comme l’asthme ou la bronchite chronique, sont souvent considérées comme de simples toux ou allergies. Pourtant, elles peuvent s’aggraver rapidement, surtout dans un contexte de pollution urbaine croissante et d’automédication.
Pourquoi elles sont minimisées : Les gens préfèrent souvent des remèdes maison ou des médicaments achetés en pharmacie sans ordonnance, au lieu de consulter un spécialiste ;
Ce qu’il faut faire : Une consultation régulière chez un pneumologue et une gestion correcte des symptômes (par inhalateurs ou traitements spécifiques) sont essentiels pour éviter les complications.
Minimiser ces maladies expose à des complications graves, parfois irréversibles. Il est crucial de renforcer la sensibilisation à travers des campagnes de santé publique et d’encourager les Ivoiriens à adopter une culture de dépistage et de suivi médical régulier. Une bonne santé commence par une prise de conscience et des actions préventive