Alors que les syndicats d'enseignants réclament une prime d'incitation trimestrielle de 150 000 à 400 000 francs CFA et que le gouvernement menace de représailles, Anne Désirée Ouloto, la ministre d’État en charge de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration, a publié un message sur son compte Facebook ce lundi 7 avril 2025. C'est un message à l'endroit de de la communauté éducative et de l’ensemble des Ivoiriens qui parle de discussion apaisées et de négociations.
Un message d'apaisement
En cette journée symbolique dédiée à la jeunesse, la ministre a réaffirmé que l’accès à l’éducation demeure un droit fondamental pour tous les enfants de Côte d’Ivoire. "Ce droit est sacré, il ne peut être ni bradé ni suspendu", a-t-elle souligné. Prenant acte des préoccupations exprimées par les syndicats du secteur Éducation-Formation, Anne Oulotto a reconnu la légitimité des revendications sociales.
Toutefois, elle a lancé un appel à la responsabilité collective : les mouvements de grève ne doivent pas avoir pour conséquence la fermeture des établissements scolaires. "Toute fermeture d’école prive directement les enfants de leurs droits fondamentaux et met en péril leur avenir", lit-on.
"Le plus important, les droits des enfants"
Elle a invité tous les acteurs sociaux à privilégier le dialogue et la concertation. De nombreuses avancées ont été obtenues grâce à des discussions franches entre les parties. "Le dialogue, la négociation et la co-construction doivent toujours prévaloir. Ce sont ces voies responsables et républicaines qui ont permis d’obtenir de nombreux acquis sociaux pour les fonctionnaires".
Dans un climat social parfois tendu, ce message fait redescendre les tensions et invite les différents acteurs à une discussion. Le plus important ce sont les droits des enfants au cœur des priorités. Pour Anne Oulotto, il est possible d’améliorer les conditions de travail du personnel éducatif sans compromettre le futur des élèves.