Le mardi 17 septembre, Bamako a été secouée par une double attaque armée. Elle a ciblé une école de gendarmerie ainsi qu'une base aérienne militaire. Aux premières heures du matin, des coups de feu et des explosions ont résonné autour de l'école de gendarmerie de Faladié, marquant le début de cette offensive. Selon les autorités militaires maliennes, la situation a été rapidement maîtrisée, bien que des pertes aient été enregistrées.
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Selon France 24, l'attaque a été revendiquée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), affilié à Al-Qaïda. Ce groupe a déclaré que cette opération visait à la fois la base aérienne et le centre de formation des gendarmes, causant des pertes humaines et matérielles importantes, notamment la destruction de plusieurs avions militaires.
Cette attaque simultanée est qualifiée d'inédite dans la capitale malienne, qui jusqu'à présent avait été relativement épargnée par les violences jihadistes. Elle survient dans un contexte symbolique, au lendemain de l'anniversaire de l'Alliance des États du Sahel (AES) et le jour de la commémoration de la création de la gendarmerie nationale du Mali. Certains analystes, comme Wassim Nasr, expert des mouvements jihadistes, soulignent la préparation minutieuse de cette attaque, destinée à infliger un choc moral aux forces armées maliennes.
Attaque de la base militaire 101
En plus de l'école de gendarmerie, la base militaire 101 a également été touchée, une installation qui, selon certaines sources, héberge des forces du groupe paramilitaire russe Wagner, bien que les autorités maliennes n'aient jamais officiellement confirmé cette présence.
Le Mali, en proie à des crises politiques et à la montée des violences jihadistes depuis 2012, a été le théâtre de plusieurs coups d'État, consolidant la prise de pouvoir par des militaires. Malgré cela, Bamako avait jusqu'alors échappé à de telles attaques, accentuant le caractère exceptionnel de ces événements.