Les 4, 5 et 6 avril 2025, Paris a vibré aux couleurs du continent africain avec les African Cinema Days, un événement organisé par la Cinémathèque Afrique en collaboration avec l’association Cinewax, pour célébrer la richesse du cinéma africain sous toutes ses formes. Cette édition met à l’honneur un pays clé de la création audiovisuelle : la Côte d’Ivoire. Aicha Diaby, porte-parole de la Cinémathèque Afrique se livre à la plume de Pulse Côte d'Ivoire.
La Cinémathèque Afrique et le patrimoine cinématographique africain
Depuis plus de 6 décennies, la Cinémathèque Afrique, pilotée par l’Institut français, œuvre pour la préservation, la restauration et la diffusion du patrimoine cinématographique africain. Elle rassemble aujourd’hui une collection unique de films rares et emblématiques qui témoignent de l’histoire, de la culture et des combats du continent.
À travers sa collaboration avec Cinewax pour les African Cinema Days, la Cinémathèque renforce sa mission : rendre ces œuvres accessibles à un public toujours plus large, notamment les jeunes générations. "Il nous a paru essentiel de nous associer à une structure comme Cinewax, qui touche un public plus jeune, plus connecté, et souvent éloigné des circuits classiques de diffusion", explique Aïcha Diaby, porte-parole de la Cinémathèque Afrique.
Un événement au croisement de la mémoire et de l’innovation
Plus qu’un simple festival de films, les African Cinema Days sont un rendez-vous professionnel et culturel. En plus des projections de longs-métrages, séries, documentaires ou courts-métrages, le public a assisté à des panels et discussions autour des enjeux actuels du secteur : diffusion, accès au numérique, transmission du patrimoine.
La Côte d’Ivoire : un hub audiovisuel et cinématographique au cœur du projet
Le choix de la Côte d’Ivoire comme pays à l’honneur n’est pas anodin. "C’est aujourd’hui un véritable hub du cinéma et de l’audiovisuel en Afrique de l’Ouest", souligne Aïcha Diaby. Avec une industrie dynamique, une jeune génération de cinéastes prometteurs, mais aussi des figures historiques comme Henri Duparc, dont le film culte "Bal poussière" a été restauré par la Cinémathèque Afrique en 2019, la Côte d'Ivoire incarne à la fois héritage et innovation.
La Cinémathèque Afrique et le numérique du cinéma
L’un des enjeux majeurs soulevés par la Cinémathèque Afrique est la faible diffusion internationale des œuvres africaines. "Beaucoup de films restent invisibles en dehors du continent. Et même sur le continent, certains chefs-d’œuvre sont oubliés ou inaccessibles", déplore Aïcha Diaby. C'est une question à laquelle la Cinémathèque essaie de trouver des solutions. Aujourd’hui, 9 films sont déjà disponibles en ligne, avec l’ambition d’élargir cette offre dans les mois à venir.
Pour la Cinémathèque Afrique, cet événement était aussi un appel aussi un appel : préserver, transmettre et faire rayonner ce patrimoine pour que le cinéma africain continue de grandir, d’inspirer et d’exister pleinement dans les imaginaires du monde entier.