Pulse logo
Pulse Region
PUBLICITÉ

Crise de discipline au PPA-CI, Gbagbo révoque 22 cadres : la désobéissance électorale ne passe pas

Dans une décision sans précédent, Laurent Gbagbo met fin aux fonctions de 22 cadres du PPA-CI candidats aux législatives.
Laurent Gbagbo
Laurent Gbagbo

Une onde de choc au sein du parti

Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien Président Laurent Gbagbo, traverse une zone de turbulence politique majeure. Une crise de discipline secoue actuellement la formation après la décision radicale du leader d’écarter 22 cadres ayant bravé la ligne du parti. Ces derniers se sont présentés comme candidats aux législatives de 2025, ignorant une décision pourtant souveraine, débattue et adoptée collectivement par les organes dirigeants.

Cette vague de révocations marque l’un des épisodes les plus fermes de l'histoire récente du parti, soulignant la volonté de maintenir l’unité idéologique et la cohésion stratégique.

Crise de discipline au PPA-CI, Gbagbo révoque 22 cadres : la désobéissance électorale ne passe pas

Le refus des législatives : une décision souveraine

Recommandé Pour Vous
PUBLICITÉ

L’origine de cette crise remonte à la session du Comité Central du 6 novembre 2025.
Lors de cette réunion décisive, Laurent Gbagbo s’était opposé à une participation aux législatives, estimant que se rendre à ces élections serait une façon de « couvrir la forfaiture ». Selon lui, valider le processus électoral actuel reviendrait à passer sous silence « les blessés et les morts » survenus dans un climat politique encore tendu et instable.

Après un débat interne ouvert et démocratique, le Comité Central, instance suprême du PPA-CI, a entériné le refus de participer aux législatives. Conformément à l’article 8 des Statuts du parti, cette décision collective s’imposait à tous les militants, et plus encore aux cadres nommés par le Président. Il s’agissait d’une orientation politique centrale, fondée sur la mémoire des martyrs et la volonté de ne pas légitimer une situation jugée profondément injuste par la direction du parti.

La révocation des 22 : le prix de l’insubordination

En dépit de cette directive claire, 22 cadres ont choisi de maintenir leur candidature aux élections législatives.

Un acte que le PPA-CI qualifie sans ambiguïté de « désobéissance et d’insubordination ».

Face à ce défi interne, Laurent Gbagbo a pris une décision ferme : retirer sa confiance à ces responsables et les révoquer immédiatement de leurs fonctions.

Cette mesure vise à rappeler que la discipline n’est pas sélective, mais constitue au contraire l’ossature de toute organisation politique sérieuse.

Pour la direction du parti, il est impératif que les cadres incarnent la ligne arrêtée collectivement, surtout dans une période marquée par des « moments graves », où chaque posture pèse lourd dans le combat national pour la démocratie.

Dans un communiqué officiel signé par la Porte-parole, Me Habiba Touré, le parti insiste sur le fait que cette décision n’est pas punitive, mais cohérente avec les principes fondateurs du PPA-CI. Elle réaffirme la fidélité du parti à sa lutte, à ses martyrs et à sa vision d’une Côte d’Ivoire plus juste et souveraine.

Crise de discipline au PPA-CI, Gbagbo révoque 22 cadres : la désobéissance électorale ne passe pas
PUBLICITÉ