L’ancien ministre du Commerce et ancien président du conseil régional du Hambol est visé par deux accusations principales : "atteinte à l’unité et aux intérêts du parti" et "refus de se conformer aux décisions". Ces griefs font suite à sa déclaration de candidature à la présidentielle de 2025, annoncée depuis Dabakala, bien que le PDCI-RDA n’ait pas encore officiellement lancé le processus pour sa convention prévue le 25 octobre 2024.
Contexte et rivalités internes
Cette démarche s’inscrit dans un climat tendu marqué par une rivalité avec le président actuel du parti, Tidjane Thiam, largement élu avec 96,48 % des voix. La décision de Jean-Louis Billon de démarrer sa pré-campagne avant la sélection officielle du candidat par le parti a été perçue par de nombreux membres influents comme un acte de défiance.
A quoi s'attendre ?
D’après Yves N’Guessan Koffi, sociologue et enseignant à Daloa, "le conseil de discipline pourrait opter pour des sanctions sévères, comme une suspension temporaire ou une interdiction de participer aux activités du parti". De telles mesures pourraient sérieusement compromettre les ambitions présidentielles de Jean-Louis Billon sous les couleurs du PDCI-RDA.
Léon Séka, doctorant en science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny, souligne que ce conflit pourrait fracturer le parti. "Jean-Louis Billon porte ses ambitions présidentielles depuis 2017. Il pourrait maintenir sa candidature, que le parti le soutienne ou non, ce qui risquerait de créer une scission au sein du PDCI-RDA", estime-t-il.
Cette crise interne survient à un moment clé pour le PDCI-RDA, à l’approche de l’élection présidentielle de 2025, considérée comme une étape cruciale pour l’avenir de ce parti historique.