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L'ex Ministre Joël N’Guessan passera devant le procureur pour outrage à magistrat

L'ancien ministre des Droits de l’Homme et ex-porte-parole du RHDP, Joël N’Guessan est devant les autorités pour outrage à magistrat
L'ex Ministre Joël N’Guessan passera devant le procureur pour outrage à magistrat
L'ex Ministre Joël N’Guessan passera devant le procureur pour outrage à magistrat

Le procureur de la République, Koné Braman, a annoncé ce jeudi 19 juin 2025 l’arrestation de Joël N’Guessan, ancien ministre ivoirien et ex-porte-parole du RHDP. Après avoir été auditionné par la préfecture de police d’Abidjan, M. N’Guessan a été placé sous mandat de dépôt, et une information judiciaire a été ouverte à son encontre.

Des propos à impact négatif sur l'image de la justice

Dans un communiqué officiel, le procureur a précisé que cette décision fait suite aux propos tenus par l’ancien ministre concernant l’exclusion de certains candidats potentiels à l’élection présidentielle d’octobre 2025. Ces déclarations ont été relayées par la presse et ont soulevé des inquiétudes quant à leur impact sur l’image de la justice.

M. N’Guessan avait notamment dénoncé le rôle des magistrats dans le processus électoral, affirmant : "J’interpelle les magistrats qui, au lieu de prendre des décisions liées à la justice, s’emploient essentiellement à exclure" Il avait aussi ajouté que les magistrats étaient responsables de la crise actuelle, soulignant que les troubles éventuels dans le pays pourraient être imputés à leurs décisions, plutôt qu’aux hommes politiques.

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Des propos jugés graves par le procureur

Ces déclarations, jugées graves par le procureur, ont été qualifiées d’atteinte à l’indépendance de la justice. Selon Koné Braman, les propos de M. N’Guessan constituent un outrage à magistrat et une atteinte à l’autorité judiciaire, des faits réprimés par le Code pénal, notamment les articles 179-1er, 190, 273 et 275, qui traitent des infractions liées aux autorités judiciaires et à l’ordre public.

Le procureur a rappelé que les magistrats exercent leurs fonctions conformément à la loi et a mis en garde contre toute tentative de discréditer l’institution judiciaire. Il a également précisé que toute personne commettant de tels actes ferait face à des poursuites et à des sanctions en vertu de la législation en vigueur.