L’Africa Visa Openness Report 2022 (AVOI) analyse les exigences de chaque pays en matière de visa pour montrer quels pays du continent facilitent le plus les voyages sur leur territoire.
L’AVOI fait état de nouveaux signes de progrès : 10 pays ont amélioré leur score d'ouverture en matière de délivrance de visas au cours de l'année écoulée. Elle dépasse désormais celle enregistrée au cours de l'année précédant la pandémie de COVID-19 et s'aligne sur le score maximal atteint en 2020.
Le rapport montre que les voyages deviennent plus faciles pour les citoyens africains, 36 des 54 pays d'Afrique ayant amélioré ou maintenu leur score en matière de délivrance de visas depuis 2016. Cela est en partie dû à l'adoption des e-visas, passant de neuf pays offrant ce service en 2016, lorsque le premier rapport a été publié, à 24 nations, dont l'Afrique du Sud et le Maroc, l'année dernière.
Les pays à faible revenu sont plus susceptibles d'adopter des politiques progressistes qui encouragent la facilité de circulation, dix-huit des 20 pays les plus performants en 2022 étant des économies à faible revenu ou à revenu moyen inférieur. Les pays enclavés figuraient également en majorité parmi les pays les plus performants.
- Qui sont les pays en tête du classement ?
Le Bénin, les Seychelles et la Gambie sont les pays les plus ouverts d'Afrique en matière de voyage pour les citoyens africains.
Ces trois pays n'exigent pas de visa pour les citoyens de tous les pays du continent. En revanche, le contraste est saisissant lors que l’on se penche sur les cas de l'Égypte et du Soudan. Ils occupent les dernières places de la liste, car ils exigent un visa pour les citoyens de tous les autres pays.
- Quelle zone est en tête du classement ?
Sur le plan régional, l'Afrique de l'Ouest comptait la plus grande part des pays les plus performants en 2022, avec 40 % (8 pays) de tous les pays les plus performants, tandis qu'un seul pays d'Afrique du Nord et zéro pays d'Afrique centrale figurent parmi les 20 premiers.
- Recommandations de l’UA et de la BAD
Les visas restent coûteux et difficiles à obtenir. Ce qui constitue un obstacle à la mobilité sur le continent. Cette situation a un impact non seulement sur le tourisme, mais aussi sur le choix des lieux d'étude, de commerce et de développement des entreprises. C’est dans cette optique que les auteurs du rapport, au nom de l'Union africaine et du Groupe de la Banque africaine de développement, appellent à faire du visa à l'arrivée la norme et non l'exception.
Ils suggèrent également :
- La disponibilité des visas électroniques à plus grande échelle ;
- La création de visas de bloc régional ;
- L’offre de visas à plus long terme pour les voyageurs réguliers et récurrents ;
- La simplification de la procédure en réduisant les frais et en exigeant moins de documents ;
- La mise en place d’un passeport régional (pour les zones qui n’en disposent pas),
- La mise en place d’un passeport africain pour les hommes d'affaires ou un passeport de l'Union africaine pour tous les citoyens africains.
Avec Pulse Senegal