Tout commence avec un post relayé par plusieurs personnes sur les réseaux montrant une nonne avec un ventre proéminent. Le créateur de contenu Wilfried Nanga, sans aucune vérification s'est lancé dans cette vindicte populaire. La première information qui a circulé était la prétendue grossesse de la servante de Dieu. Pour rappel, les sœurs des congrégations religieuses ne sont pas censées enfanter.
Depuis l'avènement des réseaux sociaux, les populations mondiales sont interconnectées et ont une meilleure accessibilité à l'information. Comme on le dit, la parole est libérée. Pourtant, tout se raconte sur internet, que ce soit vrai ou faux, bon à dire ou pas. On parle généralement de désinformation et de fake news. Il y a eu récidive ce lundi 5 décembre avec la sœur Elisabeth qui a été accusée à tord.
Lire Aussi
Par la suite, les proches de ladite religieuse ont donné la bonne information sur elle. En effet, elle se prénomme Elisabeth et viendrait de l'Église catholique St François d'Assise de Douala. Elle serait malade et ce, depuis très longtemps. Mais malgré son état, c'est une personne merveilleuse qui n'hésite pas à aider les autres.
Les relais des premières publications ont fini par présenter leurs excuses.
Ce schéma aurait pourtant pu être évité si l'information avait été vérifiée.
L'histoire de sœur Elisabeth n'est pas un cas isolé. Il y a des morts qu'on apprend sur les réseaux avant même les ayant-droits, des accidents qu'on filme au lieu de trouver de l'aide. L'Education aux Médias et à l'Information est une solution pour éviter ce genre de désagrément. C'est une discipline qui forme sur les techniques de vérification de l'information mais aussi sur la nécessité de publication de celle-ci.
En Côte d'Ivoire, il existe de nombreuses initiatives comme Education aux Médias et à l'Information (EMI) du Centre ESD et les Bénévoles de l'EMI de l'UNESCO qui participent à une meilleure éducation sur les réseaux sociaux.
Il est vrai qu'internet est apparu avec son lot d'avantages et qu'aujourd'hui, c'est un outil dont on peut se passer mais on ne doit pas occulter sa face sombre.