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Où en est le projet de financement sur les OGM de la Fondation Bill Gates en Côte d'Ivoire ?

Avez-vous déjà entendu parlé d'organisme génétiquement modifié (OGM) ? Peut-être pas. Jusqu'à récemment, hormis l'Afrique du Sud, ce n'était pas une pratique utilisée dans les autres pays africains. Ce projet biologique qui s'implante de plus en plus en Côte d'Ivoire par le biais de la Fondation Bill Gates semble avoir des effets néfastes sur la population. Qu'en est-il du financement de ce projet en Côte d'Ivoire ?

Le coton OGM de Mosanto au Burkina/FENOP

Les OGM sont des organismes vivants dont le patrimoine génétique a été modifié, de manière artificielle, afin de donner une nouvelle propriété ou une nouvelle caractéristique au produit. Ainsi, avez-vous des espèces comme le maïs, le soja, qui sont génétiquement modifiés et servent d'alimentation aux bétails en France. Si ce projet est une innovation scientifique, il est considéré comme dangereux dans certains pays européens.

L'Union Européenne, en tant qu'institution, n'interdit pas la culture et la commercialisation de certains OGM mais la limite en raison de ses effets incontrôlables. Elles sont soumises à des règlementations édictées par l'UE. Mais en France, la culture commerciale des OGM est interdite depuis 2008. En effet, la culture du maïs MON810, qui est autorisée au niveau européen, ne l'est pas en France, ni en Allemagne, Autriche, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Ecosse, France, Grèce, Hongrie, Irlande du Nord, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pays de Galles, Pologne, Slovénie, Wallonie.

En ce qui concerne l'autorisation des OGM à l'importation et à la mise sur le marché, elle est accordée par l'Union Européenne, mais aussi en France pour les mêmes usages. La commercialisation est soumise aux exigences prévues dans la réglementation européenne, notamment aux règles de traçabilité et d'étiquetage.

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Depuis une décennie, la Fondation Bill Gates est présente en Afrique notamment avec son projet "Target Malaria" qu'elle a déployée au Burkina Faso et dans le manioc qu'elle compte développer en Côte d'Ivoire selon ARTE. De ce documentaire, interdit au visionnage en Afrique subsaharienne, il est dit que la fondation du chef de Microsoft va injecter 15 millions de dollars pour modifier les gènes du manioc en Côte d’Ivoire. L'objectif selon eux, est d’inventer un manioc ayant subi une mutagenèse. Toujours selon ARTE, ces recherches financés par la Fondation Bill Gates sous le couvert des multinationales de l’agrobusiness comme Bayer/Monsanto, se font sans contrôle. Le tout pour réduire la faim et le paludisme en Afrique. En mars 2016, la Côte d'Ivoire a voté une loi sur l’exploitation des organismes génétiquement modifiés.

Au Burkina Faso aussi, pays où a été lancé la première phase du projet Target Malaria, des irrégularités ont été observées. D'abord, le NEPAD, Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique qui est une agence de l’Union africaine a publié un rapport favorable au forçage génétique, intitulé "Forçage génétique pour la lutte contre le paludisme en Afrique". Ainsi, pour soutenir le développement du forçage génétique en Afrique, le NEPAD a reçu 2,35 millions de dollars de l’Open Philanthropy Project, une des sources de financement de Target Malaria. Est-ce un rapport biaisé ? Ensuite, le site Inf'OGM, dénonce de nombreuses irrégularités de la première phase du projet comme l’absence d’évaluation indépendante des risques avant l’importation et avant le lâcher, l’absence de consentement éclairé des communautés, l’absence d’implication du public dans la prise de décision concernant l’importation et le lâcher. Target Malaria écrit qu’il existe un risque que le gène I-Ppo-I soit perdu ou réduit au silence et que la souche redevienne fertile. Pourtant, le but était de rendre les anophèles infertiles.

Les gouvernements africains semblent s'ouvrir à l'utilisation des OGM en Afrique malgré les divergences d'opinion sur la question, voir même les interdictions en Europe. N y a-t-il pas de soucis à se faire ? Quand on sait que Monsanto, partenaire de la Fondation Bill Gates sur ce projet en Afrique, est de plus en plus critiquée pour les risques alimentaires que ses produits provoquent et ses scandales judiciaires à répétition.

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