Le gouvernement malien et la société minière canadienne Barrick Gold ont fini par conclure un accord visant à résoudre leur différend fiscal et permettre la reprise des activités sur la mine de Loulo-Gounkoto, la plus importante du pays. Cet arrangement intervient après un audit révélant un manque à gagner de plusieurs centaines de milliards de FCFA pour l’État malien.
Un règlement à 275 milliards FCFA
Dans le cadre de cet accord, Barrick Gold s’est engagé à verser 275 milliards de francs CFA (environ 438 millions de dollars) aux autorités maliennes. En contrepartie, la société devrait récupérer 3 tonnes d’or saisies en janvier ainsi que la libération de ses employés détenus.
Ce règlement financier marque une avancée dans les négociations engagées par Bamako avec les compagnies minières opérant sur son sol. Depuis la révélation du manque à gagner fiscal, estimé entre 300 et 600 milliards FCFA, le gouvernement malien a mis en place une série de discussions avec les acteurs du secteur pour obtenir des compensations. En 2024, ces efforts avaient permis de récupérer près de 500 milliards FCFA, selon le ministre des Finances Alousséni Sanou.
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Une reprise encore incertaine
Malgré l’annonce de l’accord, plusieurs points restent en suspens. Il n’a pas encore été précisé si le paiement de 50 milliards FCFA annoncé par Barrick en 2024 sera inclus dans la somme totale de 275 milliards FCFA. De plus, les autorités maliennes doivent encore clarifier l’application du nouveau code minier à la mine de Loulo-Gounkoto et fixer une date pour la reprise effective des activités.
Ce nouvel accord n’est pas sans rappeler une tentative précédente, annoncée en septembre 2024, mais qui n’avait pas abouti. Il faudra donc attendre les communications officielles pour confirmer sa mise en œuvre définitive et ses implications pour le secteur minier au Mali.