Pulse logo
Pulse Region

Les beignets : le business gourmand du carême

Forcément, tu as déjà mangé le fameux “gnomi” ou les beignets d’haricots. Ces petites merveilles sont incontournables, surtout en cette période de carême. Lorsque vient le mois du carême, une odeur envoûtante envahit les rues. Dès l’aube et jusqu’au crépuscule, les vendeuses de beignets prennent d’assaut les carrefours, armées de leur huile frémissante et de leur pâte savamment préparée.
Les beignets : le business gourmand du carême
Les beignets : le business gourmand du carême

Que tu sois en jeûne ou non, que tu sois un fervent adepte du gnomi au lait ou un inconditionnel des beignets d’haricots, impossible d’y résister. Le beignet, c’est le rituel gourmand du jeûneur, la récompense après une longue journée d’abstinence.

Un commerce temporaire, mais rentable

Dans cette effervescence, de nombreuses femmes, parfois éloignées du commerce alimentaire, se lancent dans la vente de beignets. Elles y voient une opportunité économique en or. Mme Diabi, par exemple, gère habituellement un magasin de pagnes. Mais à l’occasion du carême, elle troque ses étoffes colorées contre une grande bassine d’huile et une louche, devenant ainsi vendeuse de beignets. "C’est une période où la demande explose", confie-t-elle. "Grâce aux bénéfices, je peux payer certaines factures et gérer d’autres dépenses."

Recommandé Pour Vous
Politique
News
News
2025-04-25T11:55:31+00:00
À quelques mois de l’élection présidentielle de 2025, la tension monte dans l’arène politique ivoirienne. Cette crispation s’est accentuée avec la récente radiation de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, de la liste électorale. Une décision qui fait réagir plusieurs cadres du parti, dont Valérie Yapo, membre du bureau politique du PDCI-RDA.
Valérie Yapo réagit aux propos de Tidjane Thiam “ Mais il n’est pas Dieu. Le PDCI-RDA regorge de talents capables de porter la voix du parti.”

Pour d’autres, la vente de beignets est bien plus qu’un simple commerce saisonnier, c’est une véritable tradition familiale. Dame Koné, vendeuse aguerrie, raconte : "J’ai juste pris le relais, car avant moi, ma mère vendait des beignets. C’est grâce à cela qu’elle a payé toutes mes scolarités, et ma grand-mère en faisait autant. Je dirais que c’est un don de savoir bien les faire et qu’ils soient autant appréciés."

Derrière chaque beignet vendu, il y a une histoire de résilience et de débrouillardise. Certaines femmes, en difficulté financière, y voient une manière de subvenir aux besoins de leur famille. D’autres, commerçantes dans un tout autre domaine, saisissent l’opportunité pour diversifier leurs revenus. Il suffit d’observer les files d’attente autour de ces vendeuses pour comprendre l’engouement.

Pour Emmanuel Kouassi, ces beignets sont bien plus qu’un simple plaisir : "C’est ma nourriture ! Je ne rate jamais l’occasion d’en acheter en rentrant du boulot pour rompre mon jeûne. Et comme on le dit chez nous : c'est gnomi avec lait, qui est bon !"

Une tradition culinaire indétrônable

Les beignets ne sont pas simplement un plaisir gustatif, ils sont un héritage culinaire qui traverse les générations. Ils rassemblent, créent des moments de partage et renforcent le tissu social. Dans chaque bouchée, c’est un peu de tradition qui s’exprime, un savoir-faire transmis de mère en fille, une alchimie entre des ingrédients simples et un tour de main précis.Et puis, que serait une soirée de rupture du jeûne sans une bonne assiette de beignets accompagnés d’un bon verre de lait ou d'un bon jus naturel ?

Que tu sois amateur de gnomi, de beignets d’haricots, ou de ces petites merveilles saupoudrées de sucre, le mois du carême est la saison reine des beignets. Un business éphémère, certes, mais une véritable manne pour celles qui savent en tirer profit.

Alors, ce soir, tu manges quels types de beignets ?


Aissatou Doumbia