Pourquoi le 25 novembre ?
Le 25 novembre rend hommage aux sœurs Mirabal, militantes dominicaines assassinées en 1960 pour avoir défié la dictature de Trujillo. En 1999, l’ONU décide de faire de cette date la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, marquant ainsi un engagement mondial contre toutes les formes de violences.
Cette journée ouvre également les 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, un mouvement international qui se déroule du 25 novembre au 10 décembre, Journée des droits de l’Homme.
Comprendre la violence faite aux femmes
L’ONU définit la violence à l’égard des femmes comme tout acte causant un préjudice physique, sexuel, psychologique ou économique. Cela inclut :
Violences physiques et sexuelles
Violences psychologiques et économiques
Violences conjugales
Violences communautaires ou institutionnelles
Harcèlement en milieu scolaire, professionnel ou social
Mutilations génitales, mariages forcés, exploitation sexuelle
Privation de libertés ou de ressources
Ces violences constituent une violation grave des droits humains.
Un fléau mondial
Dans le monde, 1 femme sur 3 est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. C'est un drame mondial où, en moyenne, une femme est tuée toutes les 10 minutes par un partenaire intime ou un membre de sa famille. Une statistique choquante et pourtant encore sous-estimée à cause du silence et de la peur qui entourent ces actes.
Situation en Côte d’Ivoire : une urgence nationale
En Côte d’Ivoire, les violences basées sur le genre continuent de prendre de l’ampleur malgré les efforts engagés. Plus de 10 000 cas ont été signalés l’an dernier, selon les données des structures d’écoute, des ONG et des institutions. Ce chiffre, déjà alarmant, ne représente qu’une partie de la réalité en raison du fort sous-signalement.
Les violences recensées vont des agressions physiques aux viols, en passant par les violences conjugales, les mutilations génitales féminines et les violences économiques. Les femmes et les filles constituent l’immense majorité des victimes.
Tolérance zéro et mécanismes d’alerte
Le gouvernement ivoirien réaffirme une politique de tolérance zéro face aux violences basées sur le genre. Pour faciliter les signalements, une ligne gratuite et confidentielle est opérationnelle : 1308, un numéro d’appel pour signaler une violence, demander une intervention urgente ou être orienté vers une prise en charge médicale, psychologique ou juridique.
Le 25 novembre : début des 16 jours d’activisme
Le 25 novembre n’est pas un simple rappel. C’est le point de départ d’un mouvement mondial de 16 jours, du 25 novembre au 10 décembre, destiné à :
Sensibiliser les populations
Mobiliser les communautés
Renforcer les services d’aide aux victimes
Plaider pour l’application stricte des lois
Encourager les femmes à dénoncer les violences
Promouvoir la prévention, l’éducation et l’égalité de genre
En Côte d’Ivoire, ces journées donnent lieu à des marches, panels, formations, campagnes médiatiques, actions communautaires et programmes institutionnels.
Ce que disent les droits des femmes
Les violences basées sur le genre violent plusieurs droits fondamentaux :
Le droit à la vie
Le droit à la sécurité
Le droit à l’intégrité physique et morale
Le droit à l’intégrité physique et morale
Le droit à la santé
e droit à la liberté
Le droit à la justice et à la protection
En Côte d’Ivoire, les lois existent : le nouveau Code pénal renforce les sanctions pour viol, agressions et violences conjugales. D’autres lois encadrent également le mariage, la protection des mineures, l’héritage, l’éducation et le travail des femmes.
Le défi principal reste l’application effective de ces textes.
Ce que la société doit faire
Pour l’État
Renforcer les centres d’accueil des victimes
Former les forces de l’ordre
Améliorer la prise en charge juridique et médicale
Assurer l’application stricte des lois
Étendre les mécanismes de prévention et d’alerte
Pour la communauté
Briser les tabous
Soutenir les survivantes
Lutter contre les normes sociales qui banalisent la violence
Encourager la dénonciation via le 1308
Pour chacun de nous
Éduquer au respect et à l’égalité
Refuser la complicité par le silence
Signaler les cas de violence
Accompagner les victimes et les orienter vers les structures d’aide
Ce que symbolise le 25 novembre
Un hommage aux femmes victimes de violences
Un engagement mondial pour l’égalité
Une lumière sur les souffrances invisibles
Un appel à l’action collective, car la lutte appartient à tous
Un espoir : celui d’un monde où chaque femme peut vivre sans peur
La Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes n’est pas un simple rendez-vous symbolique. Elle est un rappel fort que les violences ne sont pas une fatalité, mais un combat que nous devons mener au quotidien.
En Côte d’Ivoire, avec plus de 10 000 cas signalés, la nécessité d’agir est urgente. Entre les lois existantes, la ligne 1308, et les 16 jours d’activisme, tous les outils sont là. Ce qu’il reste à renforcer, c’est la volonté collective, la sensibilisation, la justice et la solidarité.
Chaque femme mérite de vivre en sécurité. Chaque 25 novembre, rappelons-le, mais surtout : agissons.


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