Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé, a fermement réagi après la diffusion sur la première chaîne de télévision publique ivoirienne des aveux de Josué Kouamé, un individu présenté comme un suspect dans les événements violents à Yopougon. Dans une déclaration partagée sur ses plateformes officielles ce lundi, l'élu a exprimé son indignation.
La position d'Assalé Tiemoko
"Diffuser à la télévision les « aveux » d'une personne qui n’a pas encore été jugée ni condamnée relève d'une pratique digne d'un parti unique et d'un État policier", a-t-il dénoncé. Selon lui, cette pratique viole la présomption d’innocence, un droit fondamental protégé par la Constitution ivoirienne.
Assalé Tiémoko a également mis en garde contre ce qu’il qualifie de "justice spectacle". Pour lui, il est impératif d’en finir avec de telles pratiques dans le pays. Il a donc appelé à la construction d’un véritable État de droit, fondé sur la confiance mutuelle et le respect des libertés individuelles.
Le PPA-CI pointé du doigt
La vidéo des aveux de Josué Kouamé, dans laquelle il se présente comme membre du service d'ordre du Parti des Peuples Africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), a rapidement fait le tour des réseaux sociaux. Dans ses déclarations, l’individu admet avoir participé aux attaques contre des biens publics à Yopougon, ce qui a alimenté le débat public.
En réponse à la diffusion de cette vidéo, le PPA-CI, lors d’une conférence de presse tenue le 3 août, a dénoncé ce qu’il considère comme une "vague de répression" ciblant ses membres et cadres. Le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo a exprimé son mécontentement face aux arrestations des personnes, qu’il présente comme des militants de leur mouvement.