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Grève des enseignants en Côte d'Ivoire : une mobilisation massive dès le premier jour

Grève des enseignants en Côte d'Ivoire : une mobilisation massive dès le premier jour
Grève des enseignants en Côte d'Ivoire : une mobilisation massive dès le premier jour

Une forte mobilisation des enseignants

Le mouvement, prévu sur 3 jours, concerne à la fois le Ministère de l’Éducation Nationale et celui de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA). Dès le premier jour, le taux de participation est jugé élevé par les différents points focaux répartis à travers le pays.

Diabaté Djémory Mamadou a souligné que les rapports des points focaux montrent un large respect du mot d’ordre de grève. "Les rapports reçus ce 15 octobre confirment que la grève est suivie à plus de 80%", a-t-il déclaré, ajoutant que les enseignants demeurent déterminés à obtenir gain de cause. La mobilisation a été motivée par le sentiment croissant d'injustice ressenti au sein du corps enseignant, notamment en ce qui concerne les primes qui tardent à être versées.

Des négociations infructueuses avec le gouvernement

La grève survient après l’échec des discussions avec le gouvernement, malgré plusieurs tentatives de dialogue. Lors de l’Assemblée Générale du 14 septembre, l'IS-MENA avait donné un mois au gouvernement pour instaurer un comité consultatif de dialogue social, en vue de répondre aux préoccupations des enseignants. Face au silence des autorités, les syndicats ont décidé de durcir leur position.

Tentatives de division et réponse tardive du gouvernement

Diabaté Djémory Mamadou a également accusé le gouvernement d’essayer de diviser les syndicats en influençant certains d’entre eux, comme le MIDD et le SNEPPCI, dans le but de diminuer la portée du mouvement. Selon lui, ces tentatives traduisent un mépris pour la profession enseignante.

En réponse à la montée des tensions, le gouvernement a annoncé, à quelques jours de la grève, la création d’un Conseil consultatif de dialogue social, suite à un décret signé en mai 2024. Cependant, cette initiative est perçue par les enseignants comme une manœuvre de dernière minute visant à fragiliser leur mouvement. La page officielle du Ministère de l'Education Nationale a donné l'information selon laquelle les cours se déroulent effectivement. D'un autre côté, les responsables syndicales publient des photos en contradiction avec cette information.