À peine nommé à la tête de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire, Sié Kambou avait fustigé les manœuvres de certains acteurs politiques cherchant à prendre le contrôle du syndicat pour servir leurs intérêts. Il avait alors promis de combattre ces ingérences, conscient des tensions que cela créerait aussi bien au sein de l'organisation qu'à l'extérieur.
Aujourd'hui, dans le cadre de l'enquête sur le meurtre du "général sorcier", Sié Kambou a été interpellé, aux côtés de 5 autres membres de la FESCI.
Les déclarations du secrétaire général Sié Kambou
"Il existe des individus dans l’ombre, notamment des élus locaux, qui veulent contrôler l’organisation. Nous, nous nous y opposons fermement. Si des troubles éclatent dans les établissements scolaires de Côte d’Ivoire, il serait injuste d'accuser uniquement les militants actuels de la FESCI. Certaines personnes, qui ne sont même pas des étudiants, tirent les ficelles pour leurs propres intérêts".
Il poursuit : "Tant que je resterai secrétaire général de la FESCI, je m’opposerai à ce que quelqu’un, depuis chez lui, manipule notre organisation pour des fins obscures. Certains veulent que je sois un simple porte-parole, mais je refuse. Il est important que tout le monde sache que des personnes étrangères au milieu universitaire dirigent certaines sections de la FESCI, parfois en s'inscrivant dans des écoles juste pour les périodes électorales".
La dénonciation du secrétaire général Sié Kambou
Kambou dénonce également des tentatives de sabotage : "Ceux qui veulent troubler la tranquillité de l'école ivoirienne ne connaîtront pas la paix dans leurs bureaux. Nous mettrons tout en œuvre pour perturber leur quiétude. En luttant contre ces réseaux, je savais que je me ferais des ennemis à l'intérieur et à l'extérieur de l'organisation. Ce que nous constatons aujourd'hui en est la preuve".
Suite à cette interpellation, qu'est ce que le peuple ivoirien devrait penser ?