L'ancien Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Patrick Achi, a officiellement renoncé à sa nationalité française, un acte symbolique et stratégique pour ses ambitions politiques futures. Le décret officialisant cette décision a été publié dans le Journal officiel français ce mardi 12 août 2025, faisant de lui un citoyen exclusivement ivoirien.
Une décision nécessaire pour la candidature présidentielle
Né à Paris le 17 novembre 1955 de mère française, Patrick Achi possédait la nationalité française de naissance. Cependant, cette double nationalité constituait un obstacle majeur à sa candidature à l'élection présidentielle, car la loi ivoirienne interdit aux candidats de détenir une autre nationalité. La renonciation à sa nationalité française est donc une étape indispensable pour pouvoir se présenter, si tel est son désir à l’avenir.
Patrick Achi, actuel président du Conseil régional de la Mé, dans le sud-est de la Côte d'Ivoire, figure parmi les personnalités du RHDP, le parti au pouvoir, considérées comme des successeurs potentiels du président Alassane Ouattara. Lors du dernier congrès du RHDP, il a été mentionné comme l’un des cadres les plus susceptibles de prendre la relève, aux côtés d'autres leaders influents comme Adama Bictogo, Fidèle Sarassoro, Kandia Camara, et Cissé Ibrahima Bacongo.
Peut-être président en 2030 ?
Cette décision de renoncer à sa double nationalité ouvre la voie à une future candidature, mais Patrick Achi devra attendre 2030 avant de pouvoir se lancer pleinement dans la course à la présidence. En effet, le président Ouattara a annoncé qu’il briguerait un nouveau mandat en 2025, revenant sur sa promesse de ne pas se représenter. Il a justifié sa décision en affirmant que "le devoir peut parfois transcender la parole donnée de bonne foi".
Dans son discours d'annonce de sa candidature, le Président Alassane Ouattara a parlé de "transition en 2030". Est-ce lui le poulain ? On en saura plus dans les mois à venir.