à la Maison d'arrêt et de correction d'Abidjan. Qu'en est-il ?
Le milieu carcéral en Côte d'Ivoire
Les experts appellent le pays à "assurer que les besoins fondamentaux des détenus soient satisfaits". Ils ont également signalé des "conditions de détention déplorables" dans certains centres, citant des problèmes tels que l'insalubrité, le manque d'hygiène, l'absence de ventilation, et la qualité inadéquate de la nourriture et de l'eau, souvent en quantité insuffisante.
En outre, le comité a critiqué le manque d'activités récréatives ou éducatives pour favoriser la réinsertion des détenus. Il a également exprimé son inquiétude face à la "violence carcérale," y compris les violences perpétrées par le personnel pénitentiaire et entre détenus.
Recommandation du comité
Le comité a recommandé à la Côte d'Ivoire de réduire la surpopulation carcérale en utilisant des alternatives à la détention. Le pays a déjà mis en place certaines mesures, telles que le sursis, la remise de peine ou la liberté conditionnelle, et a libéré plus de 11 000 détenus grâce à des grâces présidentielles entre 2019 et 2023. De nouvelles prisons ont également été construites.
Le comité a également exprimé sa préoccupation concernant "l'absence de responsabilité pour les actes de torture et les mauvais traitements par des agents de l'État," soulignant un nombre limité de mesures disciplinaires et de poursuites pénales. Cette situation contribue à créer "un climat d'impunité".
L'organe onusien a conclu que la Côte d'Ivoire devait "prendre les mesures nécessaires pour garantir que toutes les allégations de torture ou de mauvais traitements fassent l'objet d'une enquête rapide, efficace et impartiale par un organisme indépendant."
En 2022, les prisons ivoiriennes comptaient 23 633 détenus, selon le Conseil national des droits de l'homme (CNDH), qui avait déjà alerté sur la surpopulation carcérale. En 2020, le taux d'occupation des prisons était de 298,2 %.