Ce jeudi, le professeur Maurice Kakou Guikahué, vice-président du PDCI-RDA et membre influent du Bureau Politique, a annoncé sa démission de ses fonctions de Conseiller Politique auprès du Président du Parti, un poste qu’il occupait depuis le 17 janvier 2025.
Une décision en rupture avec la gouvernance actuelle
Dans un communiqué, M. Guikahué explique sa décision par une profonde rupture de confiance au sein des instances dirigeantes. Bien qu’il ait accepté ce rôle dans un esprit de collaboration et de redynamisation du parti, il déplore n’avoir été ni consulté ni informé sur les grandes décisions politiques prises récemment.
« Des décisions majeures sont régulièrement prises au sein du Parti sans que je ne sois associé, consulté, ou informé ; des décisions que je découvre dans la presse comme tout militant de base », écrit-il.
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Parmi les événements récents qui ont motivé son départ, il cite notamment la démission de Tidjane Thiam, dont il affirme avoir appris la nouvelle comme tout un chacun, dans la presse, ainsi que la tenue du 9ᵉ congrès extraordinaire du 14 mai, qu’il critique pour s’être déroulé sans président ni bureau du congrès, un fait qu’il juge contraire à l’éthique politique qu’il a toujours défendue au sein du parti.
Un départ, mais pas une rupture totale avec le parti
S’il quitte son poste de conseiller, Maurice Kakou Guikahué ne quitte pas le PDCI-RDA. Il réaffirme son attachement au parti et sa volonté de poursuivre le combat politique dans ses rangs :
« Je demeure un militant convaincu du PDCI-RDA et participerai, comme je l'ai toujours fait, aux combats pour sa survie ; le PDCI-RDA étant l'âme de la Côte d'Ivoire », conclut-il.
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Un malaise qui persiste au sein du PDCI-RDA
Cette nouvelle démission vient confirmer le malaise latent qui agite les structures du PDCI-RDA. Malgré les appels à l’unité, les dissensions internes semblent s’approfondir, révélant une crise de gouvernance et de méthode au sein du plus vieux parti politique de la Côte d’Ivoire.
Reste à savoir comment cette situation évoluera dans les semaines à venir, alors que le parti se prépare à affronter les grands enjeux de la présidentielle de 2025.