La Commission Électorale Indépendante (CEI) de Côte d'Ivoire a rendu public ce mercredi 4 juin 2025 un document confirmant l'exclusion de plusieurs figures de l’opposition de la liste électorale définitive. Cette exclusion les empêchera donc de voter ou de se présenter à l’élection présidentielle prévue pour octobre 2025. Qui sont-ils ?
4 grandes figures de l’opposition exclues
4 personnalités politiques majeures, toutes issues de l’opposition, ont été exclues de la liste électorale, à savoir :
Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, radié en avril suite à une décision judiciaire qui a remis en cause sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription ;
Laurent Gbagbo, ancien président de la République, président du PPA-CI, dont le nom n'apparaît pas non plus sur cette liste, après avoir été exclu des précédentes listes électorales pour des raisons judiciaires ;
Charles Blé Goudé et Guillaume Soro, 2 autres figures emblématiques de l’opposition, qui avaient déjà été écartés des listes électorales antérieures pour des motifs similaires, et qui ne retrouvent pas leur place dans cette version définitive.
Ces exclusions sont au centre des critiques de l’opposition qui accuse le pouvoir d'instrumentaliser le processus électoral.
Le mot de la CEI
Ibrahime Kuibiert Coulibaly, président de la CEI, a précisé lors d’une conférence de presse ce lundi que la liste électorale ne subirait aucune révision supplémentaire avant le scrutin du 25 octobre 2025. Cette déclaration met fin aux espoirs de réintégration des personnalités exclues, malgré les demandes de certains partis politiques.
Enjeux pour l’élection présidentielle
À moins de 5 mois de la présidentielle, cette situation pourrait avoir un impact significatif sur la dynamique politique du pays. L’absence de plusieurs figures majeures de l’opposition, pourrait influencer les résultats du scrutin, en privant une partie importante de l’électorat de ses leaders historiques.
La CEI, quant à elle, maintient que ses décisions sont en conformité avec la loi électorale, malgré les critiques. La contestation de ces exclusions pourrait se poursuivre, notamment au sein de l’opposition, qui ne manquera pas de chercher des voies légales pour tenter de faire réintégrer ses leaders sur la liste.