La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala se lance dans la course pour un second mandat à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).Première femme et première Africaine à occuper ce poste, Okonjo-Iweala a officiellement annoncé sa candidature le 17 septembre 2024. Malgré l'absence d’autres candidats à ce jour, des incertitudes persistent, notamment en raison des prochaines élections américaines, avec la possibilité d’un retour de Donald Trump, qui s'était opposé à sa nomination en 2020.
Certains pays africains avaient sollicité un second mandat lors d'une réunion à Genève en juillet. La Nigériane de 70 ans est appréciée pour son implication et son réseau de contacts. Son mandat actuel, qui prendra fin en août 2025, a été marqué par plusieurs réussites, telles que les négociations sur l'interdiction des subventions à la pêche et son rôle central dans les discussions sur l'accès aux vaccins durant la pandémie de Covid-19.
"Mme Ngozi Okonjo-Iweala a officiellement annoncé son intention de briguer un second mandat en tant que directrice générale de l’OMC. Elle a répondu positivement à la demande du groupe africain, en tenant compte du soutien massif et généralisé exprimé par les membres lors de la réunion du conseil général de juillet", a déclaré son porte-parole, Ismaila Dieng, aux journalistes.
Les difficultés d'une ascension à la tête de l'OMS
Sa première élection a été complexe. En effet, à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la sélection des directeurs généraux se fait par consensus entre tous les membres. Bien que ce processus soit accepté par les pays membres, il a montré ses limites lors de la nomination de Ngozi Okonjo-Iweala. En effet, l'ancien président américain Donald Trump s'était fermement opposé à sa candidature, préférant soutenir la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee.
La Nigériane a finalement pu prendre les rênes de l'OMC en février 2021, après l'élection de Joe Biden qui lui a apporté le soutien de Washington. En dépit de son travail remarquable, les défis persistent. L'OMC fait face à des appels à la réforme, en particulier sur les obligations des économies émergentes et la paralysie du système de règlement des différends, bloqué depuis plusieurs années par les États-Unis. Okonjo-Iweala espère relancer ce système avant la prochaine conférence ministérielle en 2026, prévue au Cameroun.