"Le monde n'a fait aucun progrès pour sauver les femmes des décès évitables pendant la grossesse et l'accouchement. Une femme sur quatre ne peut pas prendre ses propres décisions en matière de santé. Une femme sur quatre ne peut pas dire non au sexe. Et près d'une femme sur dix n'est pas en mesure de choisir d'utiliser ou non un moyen de contraception." a déclaréNatalia Kanem, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population.
Le Fonds indique que les améliorations en matière d'accès aux soins de santé ont surtout profité aux femmes plus aisées et aux membres de groupes ethniques ayant un meilleur accès aux soins. Il dénonce l'aggravation des inégalités en matière de santé mais aussi de droits sexuels et reproductifs dans le monde entier.
"Pour le milliard de personnes qui, selon les estimations, souffriront d'un handicap au cours de leur vie, pour les 700 millions de personnes qui vivent dans l'extrême pauvreté, pour les 160 millions de femmes dont les besoins en matière de contraception ne sont pas satisfaits, et pour tant d'autres encore. Ces inégalités ne doivent pas être politisées. Elles ne doivent pas être utilisées comme une accusation de partialité, ni être des points de division" a ajouté la directrice exécutive du Fonds.
Le dernier rapport du Fonds des Nations Unies pour la population sur l'état de la population mondiale estime également que près de 800 décès maternels surviennent chaque jour, principalement dans les pays en développement, et que la plupart d'entre eux pourraient être évités. Et que près de 500 décès maternels par jour surviennent dans des pays en proie à des crises humanitaires ou à des conflits.