L'insuffisance rénale est une maladie qui n'épargne pas la Côte d'Ivoire. Maladie qui ne peut que se guérir par une transplantation, nécessite de nombreux coûts. Pour certains patients, cette charge est beaucoup trop onéreuse. C'est en cela que le gouvernement ivoirien s'est investi à trouver des solutions pour améliorer la prise en charge des maladies rénales, bien qu'il reste encore beaucoup à faire.
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Des investissements significatifs ont été réalisés pour accroître le nombre de générateurs dans le pays. En 2012, le gouvernement a établi le Centre national de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale (Cnptir), témoignant ainsi de son engagement envers l'amélioration des soins aux patients atteints de maladies rénales. Depuis lors, de nouveaux centres d'hémodialyse ont été ouverts dans diverses régions du pays, y compris à Abidjan, Aboisso, Adzopé, Bouaké, Gagnoa, Korhogo, Man et Yamoussoukro.
Le nombre de postes est passé de 10 en 2011 à 107 en 2017, puis à 157 en mai 2023. Cependant, ces chiffres restent insuffisants. Lors du 11e "GOUV’TALK" du Centre d'Information et de Communication Gouvernementale (CICG) le 29 mars 2023, le ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba, a annoncé la volonté du gouvernement de fournir à tous les hôpitaux du pays des équipements de dialyse pour améliorer la prise en charge des patients.
Le Cnptir a réceptionné 59 nouveaux générateurs le 13 octobre 2023, prioritairement destinés aux centres d'hémodialyse les plus nécessiteux, notamment ceux de Bouaké, Korhogo et Yamoussoukro. Ces nouveaux équipements devraient permettre d'augmenter le nombre de patients traités chaque mois. L'équipe dirigeante prévoit de renforcer la capacité de prise en charge en ouvrant cinq nouveaux centres d'hémodialyse équipés de 10 générateurs par an.
Selon le directeur général du Cnptir, le Professeur Clément Kan Ackoundou-N'Guessan, la Côte d'Ivoire enregistre chaque année environ 12 000 nouveaux cas d'insuffisance rénale, dont 1 200 sont en phase terminale. Plus de 400 nouveaux patients se présentent chaque année dans les centres d'hémodialyse publics à la recherche de traitement, ce qui représente une situation critique.
La démocratisation de la transplantation rénale
Les autorités sanitaires, avec le soutien d'organisations non gouvernementales, envisagent de renforcer les activités de prévention et de dépistage précoce. Le directeur général du Cnptir envisage également de rendre la transplantation rénale plus accessible en démocratisant cette procédure, qui a été réalisée pour la première fois en Côte d'Ivoire en 2012. Avec le soutien financier de l'État, la transplantation rénale devrait être accessible dans les établissements publics, offrant ainsi une solution à un plus grand nombre de patients.