Qu’est ce que le patrimoine mondial de l’UNESCO ?
Le patrimoine mondial de l’UNESCO est un ensemble de biens dont la valeur exceptionnelle dépasse les frontières et jouit d'une protection particulière et internationale. Il peut être culturel, naturel, mixte, immatériel ou matériel.
L'inscription des biens au patrimoine mondial de l'UNESCO se fait selon certaines procédures et critères. Selon la convention de 1972, les critères de reconnaissance au patrimoine mondial de l’UNESCO se traduisent en 10 points :
- Un chef d’œuvre du génie créateur humain ;
- Un témoignage exceptionnel de l’échange d’influences ;
- Un témoignage exceptionnel sur une tradition culturelle ou une civilisation ;
- Un type de construction, d’ensemble ou de paysage remarquable, illustrant une période de l’histoire humaine ;
- Un exemple éminent d’établissement humain ou de l’utilisation traditionnelle de la terre ou de la mer ;
- Associé à un évènement ou ayant inspiré des idées, des croyances ou des œuvres artistiques ;
- Une aire de beauté naturelle ou un phénomène naturel remarquables ;
- Un exemple éminemment représentatif des grands processus ou stades de l’histoire de la Terre ;
- Un exemple éminemment représentatif de processus évolutifs ou écologiques ;
- Une aire d’importance mondiale pour la conservation de la biodiversité.
Sur les 1121 sites culturels et naturels, l’Italie et la Chine sont les pays dont le plus de biens sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. En se basant sur ces critères, la Côte d'Ivoire a pu faire inscrire 5 biens au patrimoine mondiale de l’UNESCO.
5 biens ivoiriens classés patrimoine de l'UNESCO
Le Zaouli
Le Zaouli est à la base inspiré par 2 masques Gouro : le Boulou et le Djela. Ce peuple est installé dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire. Danse et masque, le Zaouli a été créé dans les années 1950 à Zrabi Séhifla, un village au centre-ouest ivoirien. Le Zaouli a pour objectif de faciliter l’accroissement de la productivité du village dans lequel il est pratiqué et il met un point d’honneur sur la beauté féminine. Cette danse représente l’identité culturelle et artistique du peuple Gouro. Aujourd'hui elle a accrue une notoriété bien au-delà du peuple Gouro en ce sens qu'elle assure la promotion de la cohésion sociale. En 2017, elle est inscrite dans la catégorie du Patrimoine Mondial Immatériel de l’Unesco.
Ville historique de Grand-Bassam
Première capitale de la Côte d'Ivoire, la ville de Grand Bassam a été reconnue patrimoine de L'UNESCO en 2012. Située au sud-est de la Côte d’Ivoire, la ville de Grand-Bassam est un assemblage d'architecture coloniale aux constructions modernes qui lui donne tout son prestige. Dans l'optique de mieux valoriser leur ville, le peuple N’Zima, autochtones de la ville ne lésine pas sur les moyens financiers et techniques pour mettre en avant les cultures et traditions de celle ville historique. L'Abissa, le plus grand festival culturel de la Côte d’Ivoire, y est organisé chaque année.
Parc national de Taï
Le Parc national de Tai a été reconnu en 1982. Ce parc qui s'étend sur une superficie de 330 000 hectares dont 700 hectares occupés par un paysage montagneux, est situé à l’ouest de la Côte d’Ivoire. Aussi, le Parc de Taï a une flore naturelle bien préservée, abritant en son sein, plusieurs espèces de mammifères dont des hippopotames pygmées et 11 autres espèces de singes qui sont menacées de disparition.
Parc national de la Comoé
Contrairement à son homologue de l'ouest, le Parc national de la Comoé est quant à lui situé au nord-est de la Côte d’Ivoire. Inscrit un an après le Parc de Taï, en 1983, il est reconnu pour sa très grande diversité de végétation et la beauté de sa faune de savane. Ce parc renferme plusieurs espèces d’animaux dont les cob de Buffon, les hippopotames, les buffles répartis sur 1,15 millions d’hectares. En 2003, en raison de la guerre, il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en péril.
Réserve naturelle intégrale du mont Nimba
Le plus haut sommet de la Côte d'Ivoire est le mont Nimba avec ses 1752 mètres d’altitudes. Mais ce qu'on a oublié de vous dire au primaire, c'est que cette montagne est couverte de forêts denses classées. Reconnu un peu plus tôt que les autres, c’est en 1981 que l’Unesco la juge apte à intégrer son patrimoine de chef d’œuvres naturels et culturels. La réserve est aujourd’hui parmi les patrimoines en péril à cause des projets miniers et de l’arrivée massive de réfugiés de guerre en provenance du Liberia ces dernières années.