L'Eglise Catholique autorise les bénédictions de couples homosexuels

Le document, d'une dizaine de pages, souligne explicitement que la bénédiction de ces couples "ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d'union, ni même en relation avec eux". Une mesure prise pour éviter toute confusion avec le mariage, que le Vatican continue de restreindre exclusivement à l'union d'un homme et d'une femme.

Concrètement, la bénédiction peut avoir lieu dans différents contextes, comme lors d'une rencontre avec un prêtre, dans un sanctuaire, au cours d'une prière en groupe, ou même lors d'un pèlerinage. Toutefois, elle ne sera pas intégrée à un rituel liturgique, marquant ainsi une distinction claire avec le mariage.

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Réactions et opposition conservatrice

La décision historique du Vatican intervient malgré l'opposition vigoureuse de la frange conservatrice de l'Église, notamment aux États-Unis. La bénédiction des couples homosexuels était déjà pratiquée par certains prêtres, en particulier en Belgique et en Allemagne, malgré le désaccord officiel du Saint-Siège.

La déclaration du Vatican ne prévoit pas de rituel spécifique pour ces bénédictions, laissant aux prêtres sur le terrain le soin de déterminer la modalité qui leur semble la plus juste.

La nouvelle approche de Mgr Victor Manuel Fernandez

La publication de cette déclaration survient après la nomination de Monseigneur Victor Manuel Fernandez au poste de préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi par le pape François en juillet dernier. Cette nomination a été perçue comme un changement dans l'approche théologique de l'Église, mettant l'accent sur l'application concrète de la doctrine aux nouvelles situations plutôt que sur son caractère intouchable.

Mgr Fernandez, un ami personnel du pape François, a souligné que l'Église doit éviter de baser sa pratique pastorale sur des schémas doctrinaux rigides, appelant à une approche évangélisatrice centrée sur la proximité, l'amour et le témoignage.

Cette décision intervient après la clôture de l'Assemblée générale du Synode, au cours de laquelle des sujets tels que l'accueil des personnes LGBT+ ont été débattus. Malgré l'opposition conservatrice, le Vatican semble adopter une approche plus inclusive et flexible face aux réalités contemporaines.