ADVERTISEMENT
ADVERTISEMENT

En Afrique, tout le monde porte de la friperie ?

Selon une étude de la Zlecaf, intitulé "la nécessaire mutation du textile africain dans le cadre de la Zlecaf", l’Afrique importe une énorme quantité de vêtements de seconde main. En Afrique, tout le monde porte de la friperie.

La friperie à Abidjan, marché de Belleville/DR

En dépit du fait que certaines grandes enseignes soient installées en Ethiopie ou dans plusieurs pays d’Afrique du Nord, elles ne fournissent pas majoritairement le marché africain. Ce n'est pas leur priorité. Aussi, la majorité des pays africains, en raison des bas revenus, ne peuvent s'offrir des vêtements neufs et des vêtements de grande marque. De plus, les vêtements d’occasion sont perçus comme plus durables, voire meilleurs que les habits neufs, selon les consommateurs. Une étude menée au Kenya en 2019 par l’Institut des affaires économiques (IEA) explique que la majorité des ménages n’achètent des vêtements neufs que lorsque cela est nécessaire, pour l’école ou pour les besoins de conformité aux exigences vestimentaires de leur lieu de travail.

ADVERTISEMENT

En termes de vente de vêtements d’occasion, le continent africain est le premier marché mondial. Toutes les couches sociales africaines sont touchées par la friperie en raison du prix accessible. La plateforme TexPro estime que l’Afrique a acheté en 2021, pour 1,8 milliard de dollars d’articles vestimentaires de seconde main en provenance principalement la Chine, de l’Union européenne (UE), du Royaume-Uni et dans une moindre mesure des USA. Le Kenya a été le premier acheteur africain en 2021 pour 218 millions de dollars, suivi du Ghana, de la Tanzanie, du Nigeria et de l’Angola.

En Éthiopie où il y a assez d'enseigne de mode, la consommation industrielle a progressé rapidement depuis une décennie. La demande a même surpassé l’offre. En juin 2022, le pays a lancé un appel d’offres pour acheter 10 000 tonnes de fibre de coton. Les pays d’Afrique du Nord ou d’Afrique australe, où les usines textiles sont dynamiques, importent plus souvent leurs matières premières pour pallier au déficit local. Aussi, le coton local est transformé de manière artisanale pour la confection de pagnes ou de tissus traditionnels et très peu à l’échelle industrielle, dans la zone UEMOA.

En Côte d'Ivoire, on retrouve la friperie dans toutes ses composantes comme les vêtements, les chaussures, les objets décoratifs, les ustensiles de cuisine… et dans tous les grands marchés du pays. Des jours pour la casse de balle sont organisés en fonction du lieu.

ADVERTISEMENT

Témoin oculaire? Partagez avec nous vos infos via les réseaux sociaux ou par mail:

Email: redaction@pulse.ci

ADVERTISEMENT