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Ce qu'il faut savoir sur le phénomène El Niño, la cause de cette vague de chaleur en Côte d'Ivoire

Depuis le mois de janvier, la Côte d'Ivoire fait face à de fortes températures chaudes allant jusqu'à 34° C. Afin d'apporter des réponses aux interrogations, la Société d'exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM) a publié une note le mardi 20 février qui donne plus d'informations sur la cause de cette chaleur. Il s'agit du phénomène "El Niño", marqué par des températures inhabituellement élevées de l'eau dans la partie est de l'océan Pacifique sud.

Une personne souffrant des effets de la chaleur

De son nom complet, (ENSO - El Niño Southern Oscillation), l'oscillation australe "El Niño" représente un cycle naturel de variations de température qui se produit le long de l'équateur dans l'océan Pacifique.

El Niño constitue la phase de réchauffement de ce cycle. Il se manifeste lorsque les eaux froides remontant à la surface de la mer près de l'Amérique du Sud diminuent. Ce phénomène entraîne une hausse des températures à la surface de l'océan Pacifique, provoquant ainsi un réchauffement de l'atmosphère au-dessus de cette région.

En revanche, la phase froide du cycle est connue sous le nom de "La Niña", et elle agit de manière opposée à El Niño.

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Ces phénomènes d'El Niño et de La Niña se produisent cycliquement tous les deux à sept ans. Leur durée habituelle est de 9 à 12 mois, bien qu'il soit possible qu'ils perdurent pendant plusieurs années consécutives dans certains cas.

Ce phénomène météorologique a pour habitude de se produire dans le continent américain principalement en Amérique du Sud. Pourtant depuis quelques années, la Côte d'Ivoire vit le vit. Selon la Sodexam, "cette vague de chaleur sur l'ensemble du territoire est due essentiellement aux rayonnements solaires et à la forte remontée des vents humides de façon précoce sur le pays".

Encore selon la même institution, ce phénomène est dû à deux facteurs :

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  • Les forts rayonnements solaires et la forte remontée des vents humides de façon précoce sur la Côte d’Ivoire ;
  • Les vents de mousson censés ramener sur le Sud de la Côte d’Ivoire des vents relativement froids, venant de l’Océan Atlantique pour adoucir les températures, sont relativement chaud

Par ailleurs, le mois de janvier 2024 a été le 3ème mois le plus chaud derrière celui de 2019 (classé 1er) et celui de 2017 (2ème). Les mois de février et mars 2024 s’annoncent également chauds.

La chaleur qui sévit actuellement sur tout le territoire devrait persister jusqu'au mois de mars 2024, qui est traditionnellement un mois de chaleur intense en Côte d'Ivoire.

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Cette période de températures élevées peut engendrer un inconfort notable et présente des risques de déshydratation, d'hyperthermie et de coups de chaleur, particulièrement pour les individus sensibles tels que ceux souffrant de maladies de peau, les enfants et les personnes âgées.

Pour prévenir ces risques, il est recommandé de limiter l'exposition à l'air ambiant, de maintenir une hydratation adéquate, de veiller à la protection des personnes vulnérables telles que les personnes âgées et les enfants, et de suivre régulièrement les prévisions météorologiques pour être informé des températures en temps réel.

Les phénomènes El Niño présentent des risques de catastrophe qui varient selon les régions du globe.

Dans certaines parties du monde, notamment en Australie, en Indonésie, dans certaines zones de l'Asie du Sud, en Amérique centrale et dans le nord de l'Amérique du Sud, ils peuvent entraîner des sécheresses graves. Le dernier El Niño, survenu il y a sept ans, a été associé à une sécheresse sévère et à des crises alimentaires touchant des dizaines de millions de personnes dans le sud et l'est de l'Afrique. D'autre part, ils peuvent également occasionner une augmentation des précipitations dans le sud de l'Amérique du Sud, le sud des États-Unis, la Corne de l'Afrique et l'Asie centrale.

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Pendant l'été dans l'hémisphère nord, les eaux chaudes liées à El Niño peuvent intensifier les cyclones tropicaux dans l'ouest du Pacifique, mais réduire leur nombre dans l'Atlantique.

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