Ce lundi matin, il était encore au lit lorsqu'il a entendu les premières secousses du tremblement de terre. Le gouvernement ayant annoncé une forte tempête de neige le samedi, il s'y était préparé. Mais il était loin d'imaginer l'ampleur des dégâts.
Le lundi 6 février 2022, au petit matin, la Turquie et la Syrie ont vécu un séisme de magnitude 7,8 (l'un des plus dévastateurs de ces dernières années) qui a fait plus de 11.000 morts. Cet évènement qui parait lointain a impacté d'une certaine manière la Côte d'Ivoire. En effet, des ivoiriens notamment des étudiants ont été touchés par ce sinistre. Mohamed, étudiant en Turquie raconte.
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À 4 heures du matin, il a été brusquement réveillé par le bruit de sa table de nuit renversé. Habitant au 2e étage, il a dû courir pour sortir de son immeuble. Quelques minutes après, son immeuble s'est effondré.
Par la suite, avec les autres ivoiriens de son immeuble, ils sont restés 24 heures dans une gare sans eau ni électricité, dans le froid avant qu'un car ne les déposent à Ankara le mardi 7 février à 22 heures.
Mohamed explique qu'il en ressort traumatisé. Il a vu des personnes mourir, de peu il passait de vie à trépas. Selon ses mots, "c'est inexplicable".
Depuis ce mardi, lui et ses amis sont hébergés par d'autres ivoiriens chez qui la situation est plus calme.
Il rend grâce pour sa vie et en appelle à l'aide de l'État pour leur permettre de bien vivre pendant cette étape difficile. À cet effet, l'association des élèves et étudiants ivoiriens résidents en Turquie (AEIRT) a lancé un appel au don afin d'aider les ivoiriens présents dans les zones sinistrés.
Pour le moment, aucun mort ivoirien n'a été signalé. Mais la perte de milliers d'êtres humains reste lourde.