Selon Jeune Afrique, alors que cela ne s'était jamais produit, la CAF a suggéré à l’État ivoirien de mobiliser sur un compte séquestre environ 60 millions de dollars afin de payer les primes des sélections qualifiées. Elle a été proposée par le Secrétaire Général de ladite organisation, Véron Mosengo-Omba, qui n'a cessé de faire des visites en Côte d'Ivoire ces 6 derniers mois.
Reportée à janvier 2024, la CAN 2023 est toujours en pleine préparation par le pays hôte : la Côte d'Ivoire. Quelques mois après le report, la Confédération Africaine de Football (CAF) propose à la Côte d’Ivoire de financer les primes des sélections qualifiées. Cette annonce a créé un conflit au sein du comité d’organisation.
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Suite à cette nouvelle, l'entente au sein du Comité d’organisation de la CAN (Cocan) 2023, présidé par l’ancien ministre des Sports, François Amichia se dégrade.
Tout commence lorsque fin juin, à Abidjan, au cours d'une réunion, plusieurs membres du Cocan, dont Idriss Diallo, patron de la Fédération ivoirienne de football (FIF) et le ministère de l’Économie et des Finances rejettent l’idée. Ils la trouvent coûteuse. L'État paie déjà le loyer de la représentation de la CAF dans le pays. Quant à Jacques Anouma, ex-président de la FIF, il y est favorable et propose d’accepter le principe en tenant compte des réserves des uns et des autres.
Dans son communiqué du 19 juillet, François Amichia a réaffirmé la volonté du Cocan de parvenir à la conclusion, dans les meilleurs délais, d’un accord avec la CAF. Il a aussi ajouté que le comité travaillait de concert et en bonne intelligence avec la CAF.
Mais cette histoire est loin d'être finie. Certaines passations de marchés sont décriées par plusieurs opérateurs. Informé via une note sur les préparatifs de la CAN 2023, le Président, Alassane Ouattara est de plus en plus agacé par cette situation. Ledit document, donnait des informations sur les dépassements budgétaires dans l’exécution de plusieurs chantiers tels que la rénovation et la mise aux normes internationales du stade olympique Alassane-Ouattara d’Ebimpe, où le coût des travaux est passé de 8 à 20 milliards F CFA environ. Pour le chef de l'État, le Premier Ministre, Patrick Achi doit arbitrer plus fermement les conflits agitant le Cocan. A défaut, il pourrait mettre le comité d’organisation, actuellement placé sous l’autorité de la primature, sous la tutelle de la présidence, comme il l’avait fait pour les Jeux de la Francophonie en 2017.