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L’activiste ivoirien Ibrahim Zigui, proche du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), a été interpellé dans la nuit du 1ᵉʳ au 2 septembre 2025. Dans une vidéo devenue virale, le militant appelait ses camarades et les citoyens à se mobiliser le jour de la validation officielle des candidatures à la présidentielle d’octobre. Présentant cette échéance comme une « finale nationale », il invitait les Ivoiriens à se vêtir aux couleurs du pays et à occuper l’espace public pour marquer leur présence. Un message jugé sensible par les autorités, qui ont procédé à son arrestation, selon plusieurs sources concordantes.
Qui est Ibrahim Zigui ?
Militant actif du PPA-CI, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo, Ibrahim Zigui est connu pour son engagement politique à travers les réseaux sociaux. Il s’est imposé comme une voix influente de la jeunesse pro-Gbagbo, utilisant ses prises de parole en ligne pour mobiliser, sensibiliser et commenter l’actualité sociopolitique ivoirienne. Depuis l’annonce de son arrestation, la toile s’est enflammée. De nombreux internautes s’expriment, certains estimant que ses propos relevaient de l’incitation à la mobilisation, tandis que d’autres défendent l’activiste en affirmant qu’il n’avait rien tenu de répréhensible jusque-là.
La toile s’enflamme après son arrestation
Depuis l’annonce de son interpellation, la toile s’est enflammée. De nombreux internautes demandent de ses nouvelles, en particulier les partisans et sympathisants du PPA-CI. Des figures de la sphère militante comme Steve Beko, mais aussi du showbiz ivoirien, comme Kommander Samo Samo, se sont exprimées publiquement pour réclamer plus de transparence et apporter leur soutien à leur frère. Une récente vidéo de la mère d’Ibrahim Zigui a également intensifié les réactions. Visiblement émue, elle affirme ne pas savoir où se trouve son fils : « Mon fils a été enlevé par des hommes armés non identifiés. Je suis partie à la police, au PLCC… aucun d’eux n’a mon fils. Où est mon fils ? » Cette interpellation s’inscrit dans un climat politique tendu, à quelques semaines du scrutin présidentiel.
Au-delà du cas Zigui, l’affaire soulève de nouvelles interrogations sur la place du cyber-activisme dans le débat politique ivoirien et sur la surveillance des discours diffusés en ligne à l’approche d’échéances électorales majeures.
Aissatou Doumbia