Le climat politique ivoirien s'intensifie à l'approche des élections de 2025, avec des revendications fermes de l'opposition. La Coalition pour l'Alternance Pacifique (CAP-Côte d'Ivoire), dirigée par des figures de l'opposition telles que Simone Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan, et Charles Blé Goudé, annonce la tenue d’un grand meeting le 31 mai 2025 à Abidjan. L'objectif : revendiquer la réinscription des leaders politiques radiés sur la liste électorale et exiger des réformes fondamentales pour garantir des élections transparentes et crédibles.
Les grandes revendications de la CAP
Le 5 mai 2025, la CAP-Côte d'Ivoire a réaffirmé ses exigences principales lors d’un rassemblement au siège du Parti Démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) à Abidjan. Parmi les points clés de leur déclaration, on retrouve la révision de la liste électorale et la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI), jugée illégale par la coalition. En outre, la CAP insiste sur la mise en place d’un nouveau mécanisme de gestion des élections, ainsi que l’audit de la liste électorale.
Les leaders de la coalition, dont Simone Gbagbo et Charles Blé Goudé, réclament également la réintégration de plusieurs figures de l’opposition sur la liste électorale, notamment Laurent Gbagbo, Soro Kigbafori Guillaume et Charles Blé Goudé lui-même. Ces personnalités, qui ont été écartées à la suite de leur condamnation ou de leur exil, font figure de symboles pour l’opposition. Selon la CAP, leur exclusion est une tentative de "manipulation juridique" visant à limiter la compétition électorale et à écarter des candidats potentiels, dont le cas de l'ex-ministre Tidjane Thiam est également mentionné.
Le 31 mai : Une mobilisation en vue
Pour appuyer leurs revendications et sensibiliser l’opinion nationale et internationale, la CAP organise donc un grand meeting le 31 mai à Abidjan. Bien que le lieu précis de cet événement n’ait pas encore été communiqué, il est déjà certain que Charles Blé Goudé sera chargé de la présidence du comité d’organisation. La coalition entend mobiliser les Ivoiriens et faire entendre sa voix sur la scène nationale et internationale, notamment auprès des chancelleries, des groupes religieux, des chefferies traditionnelles et des organisations syndicales.
Le 31 mai 2025 pourrait être le symbole d'une opposition unie, déterminée à obtenir des élections équitables et à garantir une véritable compétition démocratique. Toutefois, la balle reste dans le camp du gouvernement et du président Ouattara, dont la réponse à ces appels au dialogue et aux réformes donnera le ton pour la suite.
À quelques mois des élections, la Côte d'Ivoire vit une période d’incertitude politique, où les enjeux électoraux vont au-delà des simples candidatures. La CAP-Côte d'Ivoire, en mettant en avant la nécessité d’une réforme en profondeur du système électoral, invite le pays tout entier à réfléchir à l’avenir de sa démocratie.