Le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi 24 juillet 2025 que la France reconnaîtra officiellement l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain. Cette décision, prise dans le cadre d'une démarche pour relancer la paix au Proche-Orient, a immédiatement provoqué des réactions contrastées, en particulier de la part d’Israël et des États-Unis, mais a aussi été saluée par plusieurs nations et acteurs palestiniens.
Une décision saluée par les Palestiniens et le monde arabe
La décision de la France a été accueillie positivement par les autorités palestiniennes. Hussein al Cheikh, vice-président de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a exprimé sa satisfaction en qualifiant cette annonce de "pas positif" pour l’établissement d’un État palestinien indépendant. Le Hamas, également, a salué la démarche, appelant d’autres pays à suivre l'exemple de la France.
L’Arabie saoudite, pour sa part, a qualifié cette décision de "historique" et a exhorté les autres nations à adopter une position similaire. Cette annonce s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays européens, dont l’Irlande, l'Espagne et la Norvège, ont déjà reconnu l'État de Palestine, bien que l'Europe reste divisée sur la question. Le Royaume-Uni et le Canada, quant à eux, n’ont pas encore franchi le pas, malgré les discussions menées en mai 2025 avec la France.
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Des réactions divergents à l’international
Le gouvernement israélien a immédiatement critiqué la décision française, la qualifiant de "récompense de la terreur". Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, a dénoncé cette reconnaissance, estimant que cela récompenserait le Hamas et que les Palestiniens ne cherchent pas un État aux côtés d'Israël, mais en lieu et place de celui-ci.
Une position également partagée par les États-Unis, qui ont rejeté cette démarche française, la qualifiant d' "imprudente" et soulignant qu’elle risquait de faire reculer le processus de paix au Proche-Orient. Marco Rubio, le secrétaire d'État américain, a dénoncé un "camouflet pour les victimes du 7 octobre" dernier, faisant référence aux attaques meurtrières du Hamas contre Israël.
L'engagement ferme d'Emmanuel Macron
En dépit des critiques, Emmanuel Macron reste fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient. Le président français a rappelé que la France, aux côtés de l’Arabie saoudite, co présidera une conférence internationale au niveau des chefs d'État et de gouvernement en septembre 2025, destinée à relancer la solution à deux États, celle de la coexistence d'un État palestinien et d'un État israélien.
Le président français a également indiqué dans une lettre adressée au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, que la reconnaissance de l'État palestinien pourrait s’accompagner d'une série de gages en faveur de la solution à deux États, incluant la démilitarisation du Hamas et la tenue d’élections en 2026 pour renforcer la légitimité de l'Autorité palestinienne. L'objectif étant de convaincre Israël que cette solution est bénéfique pour leur propre sécurité.
La situation au Proche-Orient reste donc aussi complexe que jamais. Si la reconnaissance de l'État de Palestine par la France vise à relancer le processus de paix et à promouvoir la solution à deux États, elle souligne aussi la fracture des opinions internationales sur la manière d'atteindre une paix durable dans la région.