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Alassane Dramane Ouattara, surnommé « ADO », est une figure incontournable et divisive de la politique ivoirienne. Économiste de formation, ancien du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), il préside aux destinées de la Côte d'Ivoire depuis 2011. Son bilan, marqué par un essor économique remarquable et de grandes réalisations infrastructuelles, est aussi émaillé de vives critiques sur les questions démocratiques. En juillet 2025, il a officialisé sa candidature pour un quatrième mandat, une décision qui anime tous les débats.
Formation et carrière internationale : les fondations d'un technocrate
Né le 1er janvier 1942 à Dimbokro, Alassane Dramane Ouattara est issu d'une famille musulmane qui a très tôt valorisé l'excellence académique. Après des études secondaires en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), sa brillante carrière internationale commence par des études économiques poussées aux États-Unis, où il décroche un Master en Économie en 1967 puis un Doctorat (Ph.D.) en Économie en 1972 à l'Université de Pennsylvanie. Cette formation prestigieuse ouvre les portes d'une carrière internationale exceptionnelle : il rejoint le Fonds Monétaire International (FMI) en 1968 comme économiste, gravit les échelons pour devenir directeur du département Afrique, et mène en parallèle une ascension remarquée au sein de la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO), dont il devient le Gouverneur en 1988, étant le premier Africain à accéder à ce poste. Cette double expérience de haut fonctionnaire international forge sa vision économique, son réseau diplomatique et sa réputation de technocrate compétent, credibilité qui deviendra l'argument principal de son entrée en politique.
Parcours politique
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Le parcours politique d’Alassane Ouattara est une véritable marche semée d’obstacles.
1990 : Il est nommé Premier ministre par Félix Houphouët-Boigny, un poste stratégique qui lui permet de mettre en œuvre ses compétences économiques et de se faire un nom sur la scène nationale.
1993 – 1994 : La mort de Houphouët-Boigny et l’accession de Henri Konan Bédié à la présidence l’éloignent du pouvoir. Il retourne au FMI, mais son ambition reste intacte.
1994 : À la tête du Rassemblement des Républicains (RDR), il commence à structurer une opposition capable de contester l’ordre établi.
Années 1990 – 2000 : Sa candidature à la présidentielle est plusieurs fois empêchée à cause des débats sur la nationalité et la question d’“ivoirité”. Chaque refus renforce sa détermination.
2010 : Enfin, après des années de lutte, il remporte l’élection présidentielle face à Laurent Gbagbo, marquant le point culminant de cette longue marche vers le pouvoir.
2011 : Investi président de la République, il s’impose comme le chef de l’État et consolide son influence politique.
2015 et 2020 : Réélu à deux reprises, il confirme sa maîtrise de l’arène politique ivoirienne et la solidité de son parti et de la coalition RHDP.
Bilan de sa présidence
Le bilan de Alassane Ouattara à la tête de la Côte d'Ivoire est contrasté, oscillant entre un miracle économique incontestable et des griefs politiques persistants.
Sur le plan économique, son action est saluée. Il a fait de la Côte d'Ivoire un pays émergent à la croissance robuste, attirant les investisseurs étrangers. Cependant, son action est également marquée par des critiques persistantes sur un autoritarisme croissant, une répression de l'opposition et une réconciliation nationale inachevée.
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En juillet 2025, Alassane Ouattara a officialisé sa candidature pour un quatrième mandat, créant une vive polémique. Il justifie cette décision en invoquant la nécessité de poursuivre les grands chantiers économiques et de garantir la stabilité dans un contexte régional fragile. Son camp s'appuie sur la Constitution de 2016 qui, selon eux, a réinitialisé le compteur des mandats. Sa candidature a été accepté par le Conseil constitutionnel en septembre 2025.
Ses adversaires crient au "coup de force constitutionnel", arguant que cet acharnement à vouloir se maintenir au pouvoir trahit un manque d'alternance et affaiblit les institutions démocratiques. À 83 ans, il mise sur son expérience et la force de son parti, le RHDP, pour convaincre qu'il reste l'homme de la
Alassane Ouattara a profondément marqué la Côte d’Ivoire par son action en faveur du développement et de la modernisation. Mais son long passage au pouvoir et sa candidature pour un quatrième mandat suscitent débats et controverses.