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Tentative d’attaque contre le palais présidentiel tchadien : une opération avortée

Le Tchad a subi ce mercredi 8 janvier 2025, une tentative d’attaque contre le palais présidentiel. Qui est à la base de cette action ?
Tentative d’attaque contre le palais présidentiel tchadien : une opération avortée
Tentative d’attaque contre le palais présidentiel tchadien : une opération avortée

Le mercredi 8 janvier 2025, un groupe de 24 individus a tenté de prendre d’assaut le palais présidentiel à N’Djamena, la capitale du Tchad. L’attaque, décrite par les autorités comme désorganisée et menée par des individus sous l’emprise de drogues et d’alcool, a été rapidement neutralisée par la garde présidentielle.

Une attaque rapidement maîtrisée

Selon le porte-parole du gouvernement tchadien, Abderaman Koulamallah, l’assaut s’est soldé par la mort de 18 assaillants et la capture de six autres, tandis qu’un membre de la garde présidentielle a perdu la vie et trois autres ont été blessés, dont 2 grièvement. Les assaillants, armés de machettes, couteaux et bouteilles d’alcool, n’étaient pas équipés d’armes de guerre, contrairement aux premières informations relayées.

Débarqués en camion-remorque appelé (Dina), les individus ont réussi à blesser les gardes en poste avant de pénétrer dans le palais. Cependant, un garde a donné l’alerte en tirant des coups de feu, permettant une riposte rapide des forces de sécurité. "Ils ont été très facilement maîtrisés", a affirmé Koulamallah, qualifiant cette attaque de "désordonnée" et "incompréhensible".

Des rumeurs démenties

Alors que certaines sources évoquaient une possible implication de Boko Haram, le gouvernement a réfuté toute hypothèse terroriste. Le ministre des Infrastructures, Aziz Mahamat Saleh, a également minimisé l’incident, affirmant que la situation était "totalement sous contrôle".

Contexte politique et diplomatique

Cette attaque survient dans un contexte de tensions politiques au Tchad, quelques mois après la fin de la transition menée par Mahamat Idriss Déby Itno, élu président après avoir succédé à son père en 2021. La tentative d’assaut a eu lieu quelques heures après une visite officielle du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui s’était entretenu avec le président Déby au palais. C'est le lieu de rappeler que le Tchad fait partie des pays qui ont mis fin à l'accord militaire avec la France.

Malgré l’attaque, les autorités se veulent rassurantes, affirmant qu’aucune menace sérieuse ne plane sur le pays. "Toute tentative de déstabilisation a été anéantie", a conclu Koulamallah, appelant la population au calme.

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