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Le joueur brésilien Endrick raconte son histoire dans une lettre écrite pour son frère de 4 ans

Le jeune prodige brésilien Endrick, sur le point de rejoindre les rangs du Real Madrid et fraîchement auteur de son premier but avec l'équipe nationale, a récemment pris le temps d'écrire une lettre touchante à son petit frère âgé de seulement quatre ans. Dans cette lettre émouvante publiée par The Players Tribune, Endrick partage avec son frère, Noah, son parcours et ses rêves pour l'avenir. Il évoque leur passion commune pour le football, une passion née dès leur plus jeune âge dans les rues de Vila Guaíra, où il a appris à jouer au milieu des défis et des sacrifices. Voici la lettre.

Lavinia, la sœur d'Endrick, son père Douglas, son frère Noah et Endrick le jour où il a signé son contrat avec Palmeiras

"Cher Noah, Je ne sais quand tu liras-tu cette lettre mais tu as 4 ans et nos vies changent très rapidement. Dans les prochains mois, je m'en irai en Espagne pour jouer au Real Madrid. Oui, l'équipe que je choisis toujours quand tu me regardes jouer à la Playstation...

C'est l'opportunité pour moi de te raconter notre histoire. Comme tu le sais, tout a commencé avec un ballon dans notre famille. Maman dit que quand j'étais bébé, je ne voulais qu'une chose : "Le ballon, le ballon, le ballon...".

Tu peux demander à maman comme je voulais uniquement me présenter au gens : Endrick Felipe Mireira de Sousa, ATTAQUANT.

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À l'époque, nous vivions dans un endroit appelé Vila Guaíra et notre vie était très différente de celle aujourd'hui. Notre rue était dans cette colline. Nous ne voulions jouer qu'au football avec les autres enfants du quartier et la raison pour laquelle nous étions si bons, c'est que le ballon descendant toujours tout en bas et donc celui qui manquait le but devait aller le chercher. Tu échoues, tu cours.

Je me souviens encore de ce jour où j'ai vu papa pleurer. J'avais 10 ans et je crois que ce fut la première fois que j'ai compris que notre situation était difficile. Papa dit que je me suis assis dans le canapé et je lui ai dit : "Ne t'inquiètes pas. Je vais devenir joueur de football et je vais nous obtenir une meilleure vie".

Avant ce jour, moi, je n'étais qu'un enfant et le football n'était qu'un jeu pour moi. Mais après ce jour, le football est devenu notre route vers une vie meilleure. Quelques semaines plus tard, je suis parti à São Paulo pour jouer à Palmeiras et j'ai atteint mon premier objectif : améliorer la situation de notre famille.

Pour maman, ce ne fut pas facile. Elle a tout laissé derrière elle. Le club n'avait de la place que pour moi mais elle a dit que d'aucune manière elle me laissait partir sans elle. Papa est resté pour pouvoir travailler et elle a déménagé avec moi dans une petite maison où nous vivions avec certains de mes coéquipiers. Tous sous le même toit.

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Elle n'avait personne à qui parler, alors elle avait pour habitude d'emporter sa Bible au Parc, de s'asseoir et de converser avec Dieu. À la maison, je n'avais qu'une seule chaise. Elle dormait sur un petit matelas à-même le sol. La prochaine fois que tu la verras, fais lui un câlin et remercie-la car sans ses sacrifices, nous n'aurions pas cette vie aujourd'hui.

Je suis né dans un paradis par rapport à papa. Quand il avait 15 ans, papa est parti de sa maison pour faire du stop de Brasilia jusqu'à São Paulo. La moitié du trajet, il l'a fait à pied et il n'avait que deux bouteilles d'eau et quelques baguettes de pain. Son plan était d'essayer de passer des tests dans tous les clubs importants de la ville. Il a mis une semaine pour arriver.

Quand j'avais 15 ans, moi, je suis devenu professionnel à Palmeiras grâce à la conversation avec papa dans le canapé. J'ai su que j'avais atteint mon premier objectif.

Dans quelques mois, je vais partir en Espagne et tu viendras avec moi. Le Real Madrid... C'était mon deuxième objectif, celui que je n'ai jamais osé écrire. Et en réalité, j'ai un autre objectif : que tu puisses vivre la vie que tu souhaites, quelle qu'elle soit.

Durant 3 générations, notre famille a poursuit le rêve de jouer au football. Maintenant, tu peux faire ce que tu veux. Tu peux devenir médecin, avocat. Tu cours déjà après le ballon comme moi. Tu peux donc aussi devenir footballeur comme moi.

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Mais tu n'es pas obligé de le devenir. Il n'y a plus de pression dans notre famille, grâce à Dieu, grâce à maman et papa puis grâce au football.

Consacres toi à profiter de ta vie, mon frère. Ça, c'est mon cadeau pour toi.

Je t'aime, mon frère.

Du plus profond de mon coeur,

Endrick Felipe Mireira de Sousa, ATTAQUANT"

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En somme, cette lettre est un témoignage émouvant de l'amour fraternel, de la force de la famille et de l'importance de poursuivre ses rêves, quels qu'ils soient.

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