Après le Covid 19 qui a laissé le monde dans une psychose et hantise sans pareil, c'est autour de la variole du singe d'inquiéter les autorités sanitaires mondiales. Alors que de nombreux cas sont découverts en Europe, la Côte d'Ivoire devrait-elle s'en préoccuper ?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) dit s’attendre à ce que de nouveaux cas de variole du singe soient identifiés dans le monde. En effet, le samedi 21 mai, l'OMS a identifié 92 cas de variole du singe et 28 autres étaient considérés comme suspects dans douze pays où le virus n’est pas endémique.
" Selon les informations dont nous disposons, les transmissions d’homme à homme se produisent parmi les personnes ayant des contacts physiques étroits avec des personnes infectées et présentant des symptômes", a indiqué l’OMS.
L'agence a précisé qu'elle partagerait les informations et les recommandations supplémentaires sur les moyens de limiter la propagation de cette maladie aux pays concernés.
Propagation de la variole
Les autorités sanitaires et les scientifiques rappellent que le risque de propagation de ce virus est faible, mais que la chaîne de transmission est très inhabituelle. La majorité des cas de variole du singe n'avaient aucun lien direct avec un pays africain où la situation de ce virus est endémique. Ce qui est inhabituel et inquiétant.
"Il y a une transmission autochtone du virus à laquelle on n'avait pas encore été confronté avec cette maladie et qu'on ne s'explique pas", confirme Charlotte Hammer, spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Cambridge au site Science Media Centre. C'est une zoonose* transmise à l'homme par l'animal identifiée pour la première fois chez des singes en laboratoire en 1958 et qui appartient à la même famille que la varicelle ou la variole. La variole du singe existe sous 2 formes : l'une qui évolue essentiellement entre les 2 Congos et l'autre plus à l'ouest du continent, surtout au Nigeria. C'est cette deuxième souche, la moins dangereuse, que l'on retrouve actuellement en Europe et en Amérique du Nord", affirme Matthias Altmann, épidémiologiste à l'université de Bordeaux et spécialiste des maladies infectieuses en Afrique. Les symptômes habituels sont la fièvre, la toux, les maux de tête et les éruptions cutanées. Ceux-ci disparaissent d'eux-mêmes après quelques semaines et aucun des patients recensés en Europe et en Amérique du Nord n'est décédé de cette maladie.
Il n y a pas encore de cas détecté en Côte d'Ivoire mais au Maroc, il y a eu 3 cas. De quoi alarmer un peu le continent et la Côte d'Ivoire. Encore heureux que ce ne soit pas une maladie mortelle.