L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a récemment confirmé les déclarations de Robert Bourgi sur une affaire de remise de fonds à l’ancien président français Jacques Chirac. Gbagbo a révélé avoir donné la somme de 2 milliards de FCFA à Chirac, un fait qu’il considère comme public depuis 2014, lorsqu’il l’avait déjà mentionné dans son livre. Il revient encore sur ces propos.
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Laurent Gbagbo, s'exprimant sur cette affaire, a expliqué que ce versement d'argent avait été effectué à la demande de Jacques Chirac lui-même. "C'est parce que Jacques Chirac m'a demandé que j'ai donné l'argent", a-t-il précisé. L’ancien président ivoirien a confié avoir été surpris par cette requête, soulignant qu’il n’avait jamais imaginé qu’un président français solliciterait une telle aide financière. "Cela m'a étonné qu'un président français me demande de l'argent", a-t-il ajouté.
Gbagbo a également laissé entendre que Jacques Chirac n’était pas le seul dirigeant à lui avoir fait une telle demande au cours de son mandat. "Ce n’est pas le seul chef d’État qui m’a demandé de l’argent", a-t-il déclaré, sans toutefois préciser l’identité des autres dirigeants concernés.
Les promesses de Jacques Chirac
Selon Gbagbo, après avoir reçu les 2 milliards de FCFA, Jacques Chirac l'a personnellement contacté pour lui exprimer sa gratitude. "Il m'a appelé et m'a dit qu'il n'était pas un ingrat et qu'il saurait s'en souvenir", a raconté l’ancien président ivoirien, décrivant cette conversation comme une marque de reconnaissance.
Cependant, Gbagbo a tenu à rappeler les événements qui ont suivi cet échange, pointant du doigt une trahison orchestrée par la France. "Pourtant, dans mon dos, la France et le Burkina Faso ont monté une rébellion pour m'attaquer" a-t-il déploré, faisant allusion aux tensions et aux conflits qui ont marqué son mandat.
Cette déclaration renforce la perception d'une relation tumultueuse entre la Côte d'Ivoire et la France sous le mandat de Laurent Gbagbo. L'affaire des fonds remis à Jacques Chirac vient s'ajouter aux nombreux points de discorde qui ont caractérisé les relations franco-ivoiriennes à cette époque. En effet, peu de temps après le versement de ces fonds, Gbagbo a dû faire face à une rébellion qui a fragilisé son pouvoir et qui a été, selon lui, encouragée par des forces extérieures, notamment la France et le Burkina Faso.