Chaque 1er mai, la plupart des pays du monde célèbrent la fête du travail, également connue sous le nom de Journée internationale des travailleurs. Mais au-delà du jour férié et des défilés syndicaux, que représente réellement cette journée ? Pourquoi est-elle célébrée ?
Une origine marquée par la lutte
La fête du travail trouve ses racines dans les mouvements ouvriers du XIXe siècle. L’un des moments fondateurs de cette journée est la grève générale du 1er mai 1886 organisée à Chicago, aux États-Unis. Les ouvriers réclamaient une chose simple mais révolutionnaire à l’époque : la journée de travail de huit heures.
Ce mouvement a été brutalement réprimé, causant plusieurs morts. Trois ans plus tard, en 1889, le Congrès international socialiste décide de faire du 1er mai une journée annuelle de revendication des droits des travailleurs. Le symbole est né.
Une journée de luttes… et d’avancées sociales
Historiquement, le 1er mai est donc un jour de mobilisation syndicale, au cours duquel les travailleurs du monde entier descendent dans la rue pour rappeler leurs revendications sociales : meilleures conditions de travail, salaires décents, sécurité de l’emploi, respect des droits syndicaux…
Mais cette journée est aussi l’occasion de célébrer les conquêtes obtenues au fil des décennies : congés payés, sécurité sociale, retraites, limitation du temps de travail, égalité professionnelle…
)
Un moment de reconnaissance et de solidarité
Dans de nombreux pays, la fête du travail est aussi un moment symbolique de reconnaissance envers la contribution des travailleurs au développement économique et social. Elle offre une pause pour réfléchir à la place du travail dans nos vies, aux injustices persistantes, mais aussi à l’avenir : digitalisation, informalité, précarité, inclusion des jeunes…
En Côte d’Ivoire, comme ailleurs, la fête du travail donne lieu à des cérémonies officielles, des remises de doléances syndicales et des appels à la concertation entre l’État, le patronat et les travailleurs.
)
Un jour férié, mais pas un jour ordinaire
Bien qu’il soit souvent perçu comme une journée de repos, le 1er mai reste un jour de combat et de mémoire. Il rappelle que les acquis sociaux ont été arrachés de haute lutte, et que la dignité du travailleur est un combat permanent.
La fête du travail, ce n’est donc pas seulement un jour chômé : c’est un appel à la justice sociale, à l’unité des travailleurs et à la construction d’un monde du travail plus équitable.