Les accusés
Il s'agit de Jérôme Yao Kouakou âgé de 40 ans, accusé d'avoir installé le "fétiche" et Jean-François Kouamé Kouadio âgé de 70 ans, propriétaire du terrain où a été installé le "fétiche". Ces faits se déroulent dans le village Kpo-Kahankro. Ils ont tous deux écopé d’une amende de 500 000 FCFA.
En décembre 2022, environ 16 personnes à Kpo-Kahankro, un village à 7 km de Bouaké, ont été tuées par une bactérie présente sur le fétiche dont les origines remonteraient à ces deux personnes. Ils disposent ainsi de trois semaines pour faire appel de cette décision.
De quoi est composé le fétiche tueur ?
Le lundi 6 février 2023, des révélations ont été faites lors d'une conférence de presse par :
- Pierre N'gou Dimba, ministre de la Santé, de l'Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle ;
- Pr Bénié Bi Vroh, directeur-coordonnateur de l'Institut national de l'hygiène publique (INHP) ;
- Pr Mireille Dosso, Directrice de l'Institut Pasteur de Côte d'Ivoire (IPCI).
Selon eux, l'élément à la base de ces décès n'est autre que le clostridium, une bactérie qui produit des toxines. Le Pr Mireille Dosso déclare que cette bactérie serait à la base des infections qui ont causé plusieurs décès à Kpo-Kahankro.
Pour le Pr Bénié Bi Vroh, les prélèvements d’échantillons sur le terrain, ont permis de "découvrir un germe dans un endroit où était logé un fétiche installé dans le village de Kpo-Kahankro" et d'affirmer que "47% des victimes et 42% des décès liés à cette maladie seraient identifiés dans les environs" dudit fétiche.
Aujourd'hui, la situation est sous contrôle. Un système de prise en charge avancée a été installé dans ledit village, dès les premiers jours de la maladie. Ce dispositif comprend des infectiologues et des épidémiologistes, ce qui a permis de canaliser cette maladie et réduire considérablement le nombre de décès.