Le 20 janvier 2025, Donald Trump a officiellement pris ses fonctions en tant que 47e président des États-Unis. Quelques minutes avant sa cérémonie d’investiture, son administration a annoncé un décret qui reconnaît l’existence de seulement "deux sexes" : homme et femme. Une décision qui marque le début d’une politique visant à déconstruire les avancées progressistes des dernières années.
Un décret au cœur d’une vision conservatrice
Dans son discours inaugural, Donald Trump a confirmé sa volonté de mettre fin au "délire transgenre", une expression qu’il a martelée tout au long de sa campagne. Selon ses conseillers, ce décret entend "défendre les femmes face à l’extrémisme idéologique du genre" et "restaurer la vérité biologique au sein de l’État fédéral". Désormais, l’identité sexuelle des individus sera définie uniquement par les gamètes qu’ils produisent, une approche qui exclut toute reconnaissance des personnes transgenres.
Cette initiative, fortement soutenue par une partie de sa base électorale conservatrice, reflète le rejet du progressisme et des mouvements associés au "wokisme", un thème central de sa campagne.
Des mesures qui suscitent la controverse
Le décret sur les "deux sexes" n’est que le premier d’une série de décisions visant à "déwokiser l’Amérique". Parmi les mesures annoncées :
• La suppression des aides fédérales aux programmes promouvant la diversité et l’inclusion dans l’administration.
• L’exclusion des personnes transgenres de l’armée et des écoles. Si cette interdiction entre en vigueur, elle concernerait près de 15 000 militaires.
Cependant, ces politiques pourraient être confrontées à des obstacles juridiques. Par exemple, le titre VII du Civil Rights Act de 1964, renforcé par une décision de la Cour suprême en 2020, protège les individus contre les discriminations liées à leur identité de genre. Modifier cette loi nécessiterait l’approbation du Congrès, où Donald Trump ne dispose que d’une majorité étroite.
Les prochains mois permettront de mesurer l’impact de ces décisions sur la société américaine et de voir jusqu’où le président pourra aller dans la mise en œuvre de son agenda conservateur.