Le 30 juin, Dr Ousmane Camara, président du mouvement Alternative Nouvelle Génération (ANG) et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, a annoncé avoir déposé une requête devant le Conseil constitutionnel pour contester la légitimité de la nationalité ivoirienne d'Alassane Ouattara, mettant ainsi en cause la régularité de sa présidence actuelle.
Rêque contre la nationalité du Président Alassane Ouattara
Dr Camara, dans un communiqué de presse, a expliqué que la requête, déposée le 27 juin 2025, visait à faire constater ce qu’il considère comme une "illégalité constitutionnelle persistante" au sommet de l’État. Au cœur de cette démarche juridique, la question de l’absence de preuve officielle de la renonciation à la nationalité burkinabè de Alassane Ouattara.
Selon Dr Camara, aucune preuve publique n’a été fournie depuis 1985, année où M. Ouattara aurait acquis la nationalité ivoirienne. Cette absence de preuve, selon lui, rend son maintien à la présidence incompatible avec les dispositions de l’article 55 de la Constitution ivoirienne, qui régit la nationalité des candidats à la présidence.
Non-renonciation à la nationalité Burkinabé
L’opposant s’appuie sur des éléments précis, tels qu’un communiqué du FMI de 1984, mentionnant la nationalité burkinabè de M. Ouattara, ainsi que sur les précédents récents de Tidjane Thiam, écarté du processus électoral pour des raisons similaires.
Pour Dr Camara, la loi doit être appliquée de manière égale et rigoureuse pour tous, citant l’exemple de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam qui ont été soumis à des critères stricts pour leur éligibilité. Il plaide ainsi pour une application équitable de l'article 55, affirmant : "La loi ne peut être à géométrie variable"
Contestation du système de parrainage
En plus de la question de la nationalité, Dr Camara conteste également le système de parrainage mis en place pour la présidentielle de 2025. Selon lui, la requête dénonce un parrainage flou et injuste, en raison des 40 000 signatures exigées en seulement 40 jours, ainsi qu’un cautionnement de 50 millions FCFA, qui, selon lui, désavantage les candidats indépendants.
Il critique également l’introduction précipitée d’un système biométrique non testé, l'inaccessibilité de la liste électorale définitive et l'opacité dans la validation des parrainages par le Conseil constitutionnel, sans possibilité de recours. Dr Camara accuse le système mis en place de verrouiller le processus électoral afin de favoriser un seul candidat et d’exclure toute forme de dissidence. Il appelle le Conseil constitutionnel à agir de manière équitable et à défendre les principes de transparence et d’égalité devant la loi.
En attendant le retour du Conseil Constitutionnel, Dr Camara compte à travers son action éclaircir la situation et faire appliquer le droit à tous.