Nomination sous fond de scandale...
Ce mercredi 11 mai, la Côte d'Ivoire a officiellement pris les rênes de la COP jusqu'à la prochaine en 2024. Comme il est de tradition, un ressortissant du pays qui accueille la conférence dirige la COP jusqu'à la prochaine. Et c'est l'ancien ministre Alain Richard Donwahi qui a été choisi pour présider cette COP 15 au nom de l’État ivoirien pour deux ans.
C'est un gros challenge pour Alain-Richard Donwahi et pour la Côte d'Ivoire, qui sont au coeur de l’attention de tous les pays membres de l'ONU. Pour Donwahi, "cette COP15 est l’occasion pour l’Afrique de montrer sa détermination à lutter contre la désertification et la déforestation. Un des mots essentiels dans cette COP, c’est l’arbre. Il doit être restitué et nous ne pourrons réussir cette mission qu’en étant ensemble. Nous devons faire front commun et relever ensemble les nombreux défis qui se posent".
La nomination est jugée maladroite par quelques médias et internautes surtout que le ministère que Donwahi a dirigé pendant 5 ans est au cœur d’une affaire de trafic de bois présumée. Un audit est d'ailleurs en cours depuis 3 mois.
Cependant, Donwahi ne se reproche rien
Dans un communiqué publié deux semaines avant la COP 15, l'ancien ministre des Eaux et Forêts Alain-Richard Donwahi a démenti être impliqué dans une affaire de contrebande de bois et a condamné avec force cette "grotesque campagne d'intoxication" .
Alors qu'il accepte cette fonction, le président en profite pour éteindre la polémique : l'ex-ministre n'a pas été demis de ses fonctions au gouvernement à cause de l'audit en cours de son ministère. "Le ministre Donwahi est familier des thématiques majeures de notre convention. Je sais qu’il saura, par ses compétences et son expérience, conduire avec succès les échanges", a déclaré Alassane Ouattara. Il rajoute par la suite : "Je remercie particulièrement le Premier ministre Patrick Achi d’avoir libéré le ministre Alain Donwahi du ministère des Eaux et Forêts à l’occasion du dernier remaniement dans la perspective d’occuper cette importante fonction".
Cette nomination peut être même vu comme une promotion d'Alain Donwahi. Pendant deux ans donc, Donwahi sera celui qui dirigera la politique mondiale en matière de lutte contre la désertification et la déforestation.