L’Assemblée nationale ivoirienne a adopté, ce mercredi 9 novembre, en séance plénière, une loi permettant d’ajouter 2 nouveaux postes au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) et d’officialiser la création d’un 4e poste de vice-président. Sur 255 parlementaires, 122 ont voté pour ce projet de loi. Selon le député du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Fa Moussa Coulibaly, "ce présent projet de loi est l'aboutissement d'un consensus de l'ensemble des acteurs politiques. Il n'était donc pas question de revoir quoi que ce soit en profondeur".
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Le PDCI-RDA vote non
Dans la case des "non", l'on peut compter le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI-RDA) qui a voté contre cette loi. Le parti remet en question l'indépendance de la CEI. "Sur les 18 membres de la commission centrale, 13 sont désignés par le parti au pouvoir et il y en a seulement cinq qui sont désignés par l'opposition(…) Donc, nous avons voté "non" pour dire que le texte qui a été proposé allait être conflictuel", explique Simon Doho, président du groupe PDCI-RDA. Pour lui, cette loi, bien au contraire préparera à des élections violentes pour l'avenir.
Le PPA-CI s'abstient
En ce qui concerne le Parti des peuples africains (PPA-CI), il a préféré s'abstenir. Le parti de Laurent Gbagbo avait émis la requête d'avoir un poste de vice-président au sein de la commission centrale de la CEI. Elle a été rejetée. Hubert Oulaye, président du groupe parlementaire PPA-CI, estime que le rejet de leur amendement est fait "sur la base de motif assez léger". Ainsi, pour "exprimé leur désapprobation'', le parti s'est abstenu.
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