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"Woman King" retrace t-il fidèlement l'épopée des Agodjié ?

Le vendredi 30 septembre, les ivoiriens regardaient pour la première fois Woman King, le film qui retrace l'histoire des femmes guerrières du Dahomey, actuel Benin. Selon le cabinet Exhibitor Relations, Woman King a engrangé 19 millions de dollars de recettes dès sa sortie d'après les chiffres provisoires. Au Majestic Cinéma, les premières semaines, les tickets se vendaient en précommande tant le film était attendu. Pourtant, certains cinéphiles estiment que cette production de Sony a écorché la vérité et qu'il ne traduit pas fidèlement l'épopée des Agodjié.

Woman King/Sony Production

Le film parle du Dahomey des années 1800 avec le roi Ghézo et les Agodjié. Tout commence avec Nawi, une jeune fille qui pour échapper à un mariage se fait enrôler dans l'armée féminine du Dahomey. Elle va apprendre la discipline contre son gré mais aussi la sororité et la défense de la nation contre vents et marées. Ce film met en exergue de beaux paysages, des chansons en langue, des pas de danse made in africa, des tenues originales mais aussi la guerre entre Oyo et Dahomey, la traite des esclaves.

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Les critiques de Woman King estiment que le film n'a pas fidèlement évoqué le rôle joué par le Dahomey dans la traite des esclaves d'Afrique de l'Ouest. Selon l'historienne et écrivain Sylvia Serbin, auteure de l'ouvrage Reines d’Afrique et héroïnes de la diaspora noire paru en 2004, "Le royaume du Dahomey est connu pour avoir participé le plus activement et le plus durablement à la traite". Ce commerce a été même à la base du développement économique du royaume. Contrairement à la version du film, le roi Ghézo n'a jamais réussi à remplacer le commerce d'esclaves par la production d'huile de palme qui s'est avérée bien moins lucrative. Dans le film, c'est Nanisca, la générale des Agodjié qui prononce un discours anti-esclavagiste, tout le contraire de ce qui s'est passé en 1800.

Woman King ne retrace pas fidèlement la vraie histoire des Agodjié mais la production a le mérite d'avoir mis le doigt sur une histoire inspirante qui a existé. Les tenues, les danses, les symboliques ont été respectées. Le jeu des acteurs est phénoménal et rend le film émouvant. C'est surement le début d'une longue série d'adaptation de cette histoire...et pourquoi pas d'autres histoires africaines.

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