Tout savoir sur l’origine des poupées 'Akua ba', l'emblème de la fertilité en Afrique de l'ouest

Ces poupées peuvent paraître hideuses pour beaucoup à notre époque, car elles ne correspondent pas aux normes de ce à quoi une poupée doit ressembler. Contrairement aux poupées Barbie qui ont été créées pour que les enfants jouent avec, les poupées Akua ba ont été créées pour une raison très différente et plus profonde. Il y a plusieurs siècles, dans l'un des contes populaires akan, une femme nommée Akua luttait contre l'infertilité et désirait ardemment avoir un enfant.

Elle alla donc voir un prêtre qui lui demanda de faire sculpter une poupée qu'elle porterait dans son dos comme un véritable enfant. Elle a obéi et a reçu une poupée sculptée selon les critères de beauté Akan.

Akua ba Akua ba Pulse Ghana

Les caractéristiques de la beauté Akan

Dans la culture akan, les "cous coupés" sont généralement un symbole de beauté, les personnes qui ont des lignes sur cette partie du corps sont considérées comme belles.

Les mollets dodus et les bourrelets de graisse sur le corps sont considérés comme de bonnes conditions de vie.

La tête plate était destinée à faciliter le portage de la poupée dans le dos, comme les mères portent leurs bébés sur le dos.

Les marques sur les joues symbolisent la façon dont les convulsions étaient traitées à l'époque en marquant les joues.

Akua ayant sculpté la poupée à sa satisfaction commença à la porter comme un véritable enfant et devint la risée de tous. Les gens appelèrent la poupée "Akua ba", ce qui signifie l'enfant d'Akua, et ce nom devint rapidement celui de la poupée.

Lorsque Akua a finalement eu un enfant, celui-ci avait le décolleté et d'autres belles caractéristiques de la poupée. Dès lors, les poupées sont devenues un symbole de fertilité et d'accouchement, en particulier pour les enfants de sexe féminin.

Avec l'évolution, les poupées Akua ba ont peut-être perdu leur signification et ce qu'elles représentaient réellement, mais les poupées d'autrefois n'étaient pas une représentation du mal, mais de la chance et de la fierté d'être une femme.