Depuis mars, 71 millions de personnes vivent dans des pays à revenus faibles, ce qui plonge ces pays dans la pauvreté. Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement, publié le 7 juillet, cette croissance rapide de la pauvreté est pire que celle de la pandémie de la Covid-19.
Au cœur des débats, l'inflation ne cesse de prendre de l'ampleur dans les pays du globe. En plus de la cherté de la vie et la dépréciation des valeurs monétaires qui sévissent, l'Organisation des Nations Unies prévient de la survenance de troubles civils liés à l'inflation.
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"Alors que les taux d'intérêt augmentent en réponse à la flambée de l'inflation, il existe un risque de déclencher une nouvelle pauvreté induite par la récession qui exacerbera encore plus la crise, accélérant et approfondissant la pauvreté dans le monde", prévient aussi le PNUD dans son rapport.
159 pays sont concernés par cette situation. Il s'agit des États comme l'Arménie, l'Ouzbékistan, le Burkina Faso, le Ghana, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, Haïti, le Pakistan, le Sri Lanka, l'Ethiopie, le Mali, le Nigeria, la Sierra Leone, la Tanzanie ou le Yémen.
Le communiqué du patron du PNUD, Achim Steiner regrette cette conséquence de l'inflation. "Des flambées de prix sans précédent signifient que pour de nombreuses personnes à travers le monde, la nourriture qu'elles pouvaient se permettre hier n'est plus accessible aujourd'hui(…) La menace d'une augmentation des troubles sociaux grandit de jour en jour".
Aurélien Mali, vice-président et responsable du crédit chez Moody’s Investors Service, agence de notation, expliquait dans un communiqué que certains pays feront face dans les prochains mois à des risques sociaux et politiques. "Au cours des 18 prochains mois, nous nous attendons à des risques sociaux et politiques plus élevés en raison du choc mondial durable des prix de l’alimentation et de l’énergie".
Le rapport de Moody’s parle des pays comme le Liban et la Jordanie au Moyen-Orient, et le Mozambique, le Togo, la Tunisie et la Namibie en Afrique.
Par ailleurs, la population Sri Lankaise a protesté le 9 juillet pour réclamer la démission du président à cause de la pénurie sans précédent de produits de première nécessité. Les chaînes locales ont montré des images de centaines de personnes escaladant les grilles du palais présidentiel. Cette situation risquerait d'arriver si rien n'est fait et elle sera peut-être plus grave.