Tidjane Thiam, seul candidat à la présidence du PDCI lors du 9ᵉ congrès extraordinaire
Ce mercredi 14 mai 2025, Tidjane Thiam sera l’unique candidat à la présidence du PDCI-RDA lors du 9ᵉ congrès extraordinaire du parti. Une situation qui fait suite à l'examen des candidatures par le comité électoral dirigé par Georges Philippe Ezaley, qui a révélé que seule la candidature de l’ancien président du parti, également ex-CEO du Crédit Suisse, a été retenue.
Une candidature validée, une autre rejetée
Le comité électoral avait reçu 2 candidatures : celle de Tidjane Thiam et celle de Diakité Boukary Sidiki. Après l’analyse des dossiers, le comité a invalidé la candidature de Sidiki, estimant qu’il ne remplissait pas les critères exigés par les statuts du PDCI-RDA. En particulier, il n’était pas membre du Bureau Politique et n’avait pas payé la contribution pour l’organisation du congrès, contrairement à Tidjane Thiam, dont la candidature a été jugée conforme.
Ainsi, Tidjane Thiam se retrouve sans adversaire pour cette élection, faisant de lui le seul candidat en lice pour sa propre succession à la tête du PDCI-RDA.
Une démission stratégique
Tidjane Thiam, élu président du PDCI-RDA en décembre 2023, avait surpris les observateurs en annonçant sa démission dans la nuit du dimanche au lundi 12 mai 2025. Cette décision semble être une stratégie pour éviter les conflits juridiques avec Valérie Yapo, ancienne déléguée du parti à Akoupé, qui contestait sa légitimité en raison de sa double nationalité. Bien qu’il ait officiellement renoncé à sa nationalité française en mars 2025, la question de sa nationalité ivoirienne avait fait débat au sein du parti.
Ce geste de démission apparaît donc comme une manoeuvre pour apaiser les tensions internes et se concentrer sur sa réélection à la présidence du parti sans obstacles supplémentaires.
La position de Valerie Yapo
Selon Valérie Yapo, la démission de Tidjane Thiam ne serait pas conforme aux procédures établies par les statuts du parti. Il demeure toujours à la tête de la formation politique. Elle souligne également que la désignation d’un président intérimaire, qui est ensuite devenu président délégué, ne figure pas dans les statuts actuels du parti.
Elle estime que toutes les personnes nommées devraient également quitter leurs fonctions, et que le Bureau politique devrait désigner le doyen d’âge pour assurer l’intérim, conformément aux textes en vigueur.
Le Congrès du 14 mai nous en dira plus sur la suite de la procédure judiciaire.