Le patrimoine culturel immatériel regroupe les pratiques, expressions, savoir-faire et traditions que les communautés considèrent comme essentielles à leur identité. Il peut s’agir de musique, danse, rituels, fêtes, artisanat ou savoir-faire culinaires, transmis de génération en génération.
Le 17 octobre a été choisi par l’UNESCO pour rappeler l’importance de préserver et transmettre ces trésors vivants. Proclamée lors de la 42ᵉ session de la Conférence générale de l’UNESCO en novembre 2023, cette journée permet de mettre en lumière les traditions encore pratiquées aujourd’hui, et la Côte d’Ivoire se distingue par la richesse et la diversité de ses pratiques culturelles.
Les trésors ivoiriens inscrits au patrimoine culturel immatériel
Le Gbofe d’Afounkaha (2008)
Musique des trompes traversières de la communauté Tagbana, le Gbofe se pratique dans le village d’Afounkaha. Les trompes, fabriquées à partir de racines recouvertes de peau de vache, reproduisent des mots de la langue tagbana. Les chœurs de femmes traduisent ces mots en chant, mêlant musique, chant et danse, pour un spectacle vivant et unique
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Le Zaouli (2017)
Le Zaouli, danse et masque des communautés Gouro, rend hommage à la beauté féminine. Chaque masque a sa propre histoire, et la danse mobilise sculpteurs, artisans, musiciens et notables, faisant de ce rituel un spectacle collectif et vivant.
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Le tissage du pagne (2023)
Les pagnes des communautés Gouro, Baoulé, Malinké, Sénoufo, Koulango, Nafana et Abron sont tissés à la main puis assemblés pour créer des motifs uniques, symboles d’identité culturelle et d’histoire communautaire.
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La fabrication de l’attiéké (2024)
Produit par les peuples lagunaires, l’attiéké nécessite culture, récolte, broyage et cuisson du manioc. La transmission se fait oralement et par observation, garantissant la préservation de ce plat emblématique et l’autonomie sociale et économique des femmes et jeunes filles.
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Le balafon et le kolintang (2024)
Le balafon (Afrique de l’Ouest) et le kolintang (Indonésie) sont des xylophones symbolisant respect, tolérance et unité. Initialement inscrits par le Mali et le Burkina Faso en 2011, ces pratiques ont été élargies à la Côte d’Ivoire en 2012 et à l’Indonésie en 2024, soulignant leur portée universelle.
L’Abissa (en processus d’inscription depuis 2024)
Cette grande célébration traditionnelle du peuple N’Zima est en cours de reconnaissance par l’UNESCO. L’Abissa illustre l’importance des grandes fêtes communautaires comme vecteurs de mémoire, de cohésion sociale et d’expression culturelle.
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Pourquoi préserver ce patrimoine ?
Le patrimoine culturel immatériel n’est pas seulement un héritage du passé : il est vivant et essentiel à l’identité des communautés. Le préserver, c’est :
Maintenir vivantes nos traditions et identités locales.
Transmettre savoirs et pratiques aux jeunes générations.
Valoriser le tourisme culturel et la créativité locale.
En cette Journée internationale du patrimoine culturel immatériel, célébrons et protégeons nos trésors vivants. Chaque danse, chaque musique, chaque savoir-faire raconte une histoire unique et précieuse, reflet de la richesse culturelle de la Côte d’Ivoire et du monde entier.