La célébration de la fête de l'indépendance au Benin pour cette année, 2025, a eu un goût particulier dans toute l'Afrique occidentale. En plus d'une célébration médiatisée, d'un branding nation ciblée sur le retour des afro-descendants avec la naturalisation de l'artiste américaine Ciara, le Président Béninois, Patrice Talon, a informé l'opinion publique qu'il était dans son dernier mandat. Toutes ces informations ont placé le Bénin au centre du débat. Aujourd'hui, c'est Patrice Talon, mais hier, qui dirigeait le Bénin ? Découvrez-les dans la suite de cet article.
Hubert Maga (1960-1963)
Élu président de la République en décembre 1960 après l'indépendance, Hubert Maga devient le premier dirigeant de la jeune République du Dahomey. Avant sa présidence, il avait proclamé l’indépendance en août 1960 en tant que Premier ministre. Son mandat a été marqué par l’ambition de mettre en œuvre un plan de développement, mais il a rapidement été confronté à une opposition politique interne. En 1963, son gouvernement a été renversé par un coup d'État militaire dirigé par le Colonel Christophe Soglo.
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Christophe Soglo (1963-1964)
Après avoir renversé Hubert Maga, Christophe Soglo a pris le pouvoir en octobre 1963, dissolvant toutes les institutions existantes et suspendant la Constitution. Unification politique a été le mot d'ordre avec la création d'un grand parti national, mais la stabilité n’a été que de courte durée. Soglo a quitté le pouvoir après avoir supervisé la transition vers un régime plus stable.
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Marcellin Sourou-Migan Apithy (1964-1965)
Ancien vice-président du gouvernement de Maga, Apithy a pris la présidence en janvier 1964, après avoir remporté les élections. Cependant, ses relations conflictuelles avec son vice-président ont conduit à une démission forcée en novembre 1965, à la demande de l’armée.
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Tahirou Congacou (1965)
Tahirou Congacou, président de l'Assemblée nationale, a assuré la présidence par intérim après la démission d’Apithy. Son mandat de 21 jours n'a pas permis d’organiser les élections et a été largement marqué par une instabilité politique, marquant une transition ratée.
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Christophe Soglo (1965-1967)
Soglo, revenu au pouvoir en décembre 1965, a mis en place un régime militaire strict, marquant un retour à l’autorité militaire pour rétablir l'ordre dans un pays marqué par la confusion politique. Cependant, ce régime militaire a été renversé par un autre coup d'État militaire mené par Maurice Kouandété.
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Maurice Kouandété (1967)
Le 17 décembre 1967, Maurice Kouandété et son groupe de jeunes militaires ont renversé le général Soglo, marquant l’arrivée d’une nouvelle génération de militaires au pouvoir. Cependant, son gouvernement provisoire n’a pas duré, et il a été remplacé par une autre junte militaire.
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Alphonse Alley (1967-1968)
Suite à son coup d'État contre Soglo, la junte militaire a confié la présidence à Alphonse Alley, ancien chef d’état-major, avec pour mission de préparer des élections. Ces élections, cependant, ont été marquées par des tensions et des contestations, notamment en raison d’un faible taux de participation.
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Emile-Derlin Zinsou (1968-1969)
Emile-Derlin Zinsou, un médecin et homme politique respecté, est devenu président après la décision des militaires de lui confier le pouvoir en 1968. Sous sa présidence, il a adopté une politique de rigueur budgétaire et a cherché à développer des ressources internes pour réduire la dépendance vis-à-vis de l'étranger. Toutefois, son mandat a été de courte durée.
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Paul Emile de Souza (1969-1970)
Après le renversement de Zinsou, le commandant Maurice Kouandété a une nouvelle fois pris le pouvoir, avec l’aide de l’armée, en décembre 1969. Le gouvernement militaire mis en place a tenté d’organiser des élections, mais celles-ci ont été annulées, et le pouvoir est resté sous contrôle militaire.
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Hubert Maga (1970-1972)
En mai 1970, Hubert Maga revient au pouvoir, à la tête d’un gouvernement composé de l’ancienne génération de leaders politiques, dans le cadre d’un gouvernement collégial. Il introduit des réformes, dont la création de l’Université nationale du Bénin.
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Justin Ahomadégbé (1972)
Ahomadégbé, ancien vice-président, prend la présidence en mai 1972 dans le cadre du système présidentiel tournant, mais son mandat a été écourté en octobre 1972 par un autre coup d'État militaire, dirigé cette fois par Mathieu Kérékou.
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Mathieu Kérékou (1972-1991)
Kérékou a renversé le gouvernement en 1972 et instauré un régime marxiste-léniniste. Pendant plus de 18 ans, il a gouverné avec une main de fer, mettant en place des réformes sociales et économiques basées sur une idéologie de gauche. Cependant, la fin des années 1980 a vu un essoufflement du régime, ce qui a conduit à la Conférence nationale des forces vives en 1990, ouvrant la voie à un processus démocratique.
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Nicéphore Soglo (1991-1996)
Soglo a remporté les premières élections démocratiques en 1991, marquant le début de la transition vers la démocratie. Sous son mandat, l’économie a connu une certaine croissance, mais sa gestion politique a souvent été marquée par des tensions avec les autres institutions. En 1996, il a été battu par son prédécesseur, Mathieu Kérékou.
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Mathieu Kérékou (1996-2006)
Kérékou revient au pouvoir en 1996 après une victoire électorale contre Soglo. Son retour au pouvoir a été marqué par des réformes politiques et économiques, et il a quitté le pouvoir pacifiquement en 2006, après avoir respecté la limite de ses mandats.
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Boni Yayi (2006-2016)
Boni Yayi a remporté l’élection présidentielle en 2006 et a lancé des réformes ambitieuses pour lutter contre la corruption et améliorer la vie des citoyens. Cependant, ses deux mandats ont été marqués par des critiques croissantes, notamment concernant la gestion politique et sociale. En 2016, il a quitté le pouvoir après avoir été battu lors des élections par Patrice Talon.
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Patrice Talon (2016-présent)
Patrice Talon a pris ses fonctions en 2016, après un mandat très disputé, prônant un "nouveau départ" pour le Bénin. Depuis son arrivée au pouvoir, il a initié des réformes politiques et économiques profondes, y compris une révision de la Constitution, et poursuit son projet de développement national. Grâce à sa politique ouverte sur le monde, le branding nation du Benin est en bonne position.
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